Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS), élu historique de Seine-Saint-Denis, a annoncé mercredi 22 février depuis le "perchoir" qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de juin 2017.
Elu député PS de Seine-Saint-Denis où il a grandi, pour la première fois en 1981, Claude Bartolone a 65 ans et une longue carrière politique à son actif. Une carrière qui en fait aujourd'hui et depuis plusieurs années, un "éléphant" du Parti Socialiste.
Longtemps homme de confiance et porte-parole de Laurent Fabius, il s'en est éloigné à partir de 2007, notamment après l'échec du PS et de Ségolène Royal, qu'il soutenait, à l'élection présidentielle. Il joue alors sa carte personnel et s'appuie sur son terrain historique de la Seine-Saint-Denis. Il devient président du conseil général et ouvre alors le dossier des "emprunts toxiques", que la banque Dexia avait réussi à placer auprès de beaucoup de collectivités territoriales. Il sera celui qui permet aux collectivités dans les années qui suivent, d'assainir ce dossier.
Claude Bartolone, ministre de la Ville de Lionel Jospin, est aussi, et peut être surtout, celui qui organise méthodiquement au fil des années à partir de 1979 et surtout de 1981, le remplacement systématique des élus communistes de Seine-Saint-Denis par des élus socialistes. En 1980 la Seine-Saint-Denis est le passant le plus solide de ce que l'on appelle alors "la ceinture rouge de Paris", c'est à dire la ceinture de communes et de circonscriptions autour de Paris que détient le Parti Communiste.
30 ans plus tard, la Seine-Saint-Denis, sous la "patte" de Claude Bartolone, est socialiste.
Le portrait et le retour sur la carrière de Claude Bartolone avec William Van Qui