Alors qu'un policier est toujours entre la vie et la mort après avoir été grièvement blessé lors de la fusillade qui a éclaté à l'Ile Saint-Denis, les élus réagissent face au profil des tireurs.
Claude Bartolone, président de l'Assemblée et député de Seine-Saint-Denis
"J'ai d'abord une pensée pour ce policier et sa famille. Il fait un travail extrêmement difficile dans un département que je connais bien", "avec la baisse des effectifs que nous avons constatée depuis dix ans et l'augmentation de l'activité policière"Il a ajouté "On ne peut pas accepter que des policiers ou des gendarmes puissent mourir en assurant notre sécurité collective. Il est de la responsabilité d'un gouvernement digne de ce nom de se réunir, avec les ministres concernés, pour voir comment on tire toutes les leçons d'un tel événement et pour améliorer notre dispositif de sécurité et de justice là où il y en a besoin".
Xavier Bertrand, tête de liste Les Républicains pour les élections régionales en Nord-Pas-de-Calais/Picardie
Il a estimé sur France Info que les braqueurs doivent "rester en prison jusqu'à la fin de leurs jours""Quand quelqu'un est dangereux, il ne sort pas, c'est pas une question de droite ou de gauche, c'est une question de bon sens. C'est ce que demandent les honnêtes gens: d'être protégés" Il a dénoncé le manque de place en prison.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat aux régionales en Île-de-France,
"Comment un homme de 24 ans, connu pour une trentaine d'antécédents judiciaires, a pu bénéficier d'une permission, et n'est jamais revenu à la prison de Réau (Seine-et-Marne)?" demande le député de l'Essonne dans un communiqué. Il s'en est également pris à la politique de la ministre de la Justice."Christiane Taubira doit tirer les conséquences de sa réforme pénale irresponsable. Son laxisme judiciaire conduit un individu avec un profil dangereux à bénéficier d'un aménagement de peine et d'une permission sans garantie! C'est inadmissible. Sa politique met en danger nos policiers et nos concitoyens"
Marine Le Pen, présidente du Front national
Marine Le Pen a quant à elle demandé que soit "votée en urgence l'interdiction de tout aménagement de peine (...) aux individus fichés S en période Vigipirate".Elle s'en est prise à la Garde des Sceaux : "L'attaque sauvage contre un policier (actuellement entre la vie et la mort) hier en Seine-Saint-Denis à la suite d'un braquage, est une nouvelle conséquence de la politique laxiste de Mme Taubira et de M. Cazeneuve".