Grand Paris Express : Keolis, filiale de la SNCF, exploitera les lignes 16 et 17 du futur métro

Ces deux lignes de métro parisien doivent ouvrir à partir de la fin 2026. Île-de-France Mobilités a choisi cette filiale proche de la SNCF, ce mardi 30 mai. Le contrat couvre une durée de sept ans, à compter de l’ouverture.

Sept ans, avec une option sur trois années supplémentaires : c’est le choix qu'a fait le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités. Ce 30 mai, l’instance de gestion des transports dans la région a choisi Keolis. Outre ces deux lignes, la société gérera aussi leur terminus Saint-Denis Pleyel.

Les lignes 16 et 17 sont en cours de construction. La première doit partir vers Clichy-Montfermeil et Noisy-Champs. Ces communes sont respectivement situées en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne. La seconde ira en plus de ces deux départements, dans le Val-d’Oise. Elle desservira le parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), l’aéroport Charles-de-Gaulle et le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).

Ouverture en deux étapes

Ces deux lignes ouvriront progressivement. En 2026, la ligne 16 ira jusqu’à Clichy-Montfermeil, quand la 17 s’arrêtera d’abord à l’aéroport du Bourget. Elles atteindront deux ans plus tard leurs terminus définitifs : Noisy-Champs pour l’une, et Villepinte pour l’autre. Des prolongements qui restent à confirmer. La partie de la ligne 17 allant au-delà du Parc des Expositions de Villepinte est annoncée pour 2030. Elle fera le cas échéant l'objet d'un avenant, selon un porte-parole.

À leur ouverture, IDFM prévoit une fréquence de 2 minutes 40 sur le tronc commun, puis "un peu plus de 2 minutes" quand les prolongements seront ouverts, avec deux rames sur trois sur la ligne 16 et une sur trois sur la 17. Une nouveauté à noter : l’ouverture de ces lignes dès 5 heures du matin. C'est trente minutes plus tôt que sur les lignes actuelles.

Une première historique

Keolis, gagnant de l’appel d’offres, se présente comme "le premier exploitant mondial de métros automatiques". La société exploite déjà des lignes à Dubaï (Émirats Arabes Unis), Lille (Nord), Londres (Royaume-Uni), Lyon (Rhône), Rennes (Ille-et-Villaine) ou Shanghai (Chine). Cette victoire est inédite : c’est la première fois que la RATP n’a pas été choisie pour gérer des lignes du métro de Paris. Elle s’est pourtant portée candidate avec Alstom et le singapourien ComfortDelGro.

La RATP garde le monopole sur les lignes déjà ouvertes, jusqu'à fin 2039. En revanche, elle restera dans tous les cas gestionnaire de l'infrastructure du métro du Grand Paris, selon la répartition des tâches prévue par la loi. Il s'agit notamment des installations, du tracé de ces futures lignes, qui sont déjà ouverts à la concurrence et font l'objet d'appels d'offres. Au total, le montant de ce contrat, financé par l'autorité régionale des transports, avoisine les 300 millions d'euros.

Lors d'un point presse tenu ce mardi, la présidente d'IDFM et de la région Valérie Pécresse a menacé de ne pas ouvrir de nouvelles lignes si elle n'obtient pas les moyens de financer leur exploitation. IDFM aura besoin de 1,4 milliard d'euros supplémentaires par an quand le métro du Grand Paris sera achevé au début des années 2030. Et dès l'an prochain, il lui faut trouver 800 millions, dont 200 millions pour financer les transports pendant les Jeux Olympiques.

Source : Agence France Presse

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