Ce lundi, la Solidéo entame la dernière partie de la pose d'une passerelle qui reliera le Village des Médias à Dugny, au Bourget en Seine-Saint-Denis. Une construction aux ambitions environnementales destinée également aux habitants.
L'autoroute A1 sera fermée pendant plusieurs nuits pour l'occasion de la porte de la Chapelle à Roissy. En ce début de semaine, la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (Solidéo) termine la pose de la passerelle entre le Village des Médias à Dugny et la ville du Bourget en Seine-Saint-Denis qui accueillera notamment les épreuves d'escalade des JO 2024.
Le chantier de la pose a démarré le 17 juillet dernier et se terminera ce vendredi. Les travaux ont commencé en novembre dernier. Avec la Courneuve, Le Bourget et Dugny constituent les trois villes formant la zone d'aménagement concerté qui contiendra l'ensemble du cluster des Médias durant toute la période olympique du 26 juillet au 8 septembre 2024.
"Faire le lien entre deux zones olympiques"
L'objet de cette passerelle longue de 400 mètres est de "faire le lien" entre Dugny et le Bourget. "L'idée de départ pour le Cluster des médias dont elle fait partie était de réduire les temps de trajets vers les transports en commun", commente Isabelle Valentin, directrice générale adjointe de la Solidéo. Sur cette passerelle, la circulation sera réservée aux mobilités douces. Seuls piétons et cyclistes pourront donc y circuler.
"En la traversant, les usagers pourront rejoindre d'autres zones piétonnes et cyclables, une façon d'encourager les mobilités douces tout autour des sites olympiques.", précise la dirigeante de la Solidéo. Un tronçon de 125 mètres de cette passerelle traverse l'autoroute A1, d'où sa fermeture pendant plusieurs nuits. La pose de cette passerelle devrait être terminée ce mercredi selon la Solidéo.
Une structure 100% en bois de pin
La structure de la passerelle est construite intégralement avec du bois de pin. "Cela faisait partie de nos objectifs environnementaux, notamment à travers la réduction de la consommation d'énergie", justifie Isabelle Valentin.
En utilisant ce matériau, la Solidéo explique vouloir une construction "durable par sa composition et ses usages." À travers ce choix, ses dirigeants indiquent vouloir atteindre un bilan carbone très favorable grâce à la séquestration du CO2. Tous les pins utilisés pour la construction sont issus de forêts françaises. La structure est en bois et seulement les piliers sont en béton pour des questions de solidité. Cette décision permet de ne pas "dégrader le bilan carbone en raison du circuit court pour le transport de matériaux", d'après la Solidéo.
D'autres passerelles parmi les ouvrages olympiques
Au total, cinq passerelles sont prévues pour relier les sites olympiques entre eux durant tout l'été 2024 en Île-de-France. En août 2022, une première reliant le Stade de France au Centre Aquatique olympique de Saint-Denis a été posée. Celle-ci enjambe l'A1 et est fermée au public jusqu'aux JO. Une autre a été posée en octobre au cœur du village olympique entre Saint-Denis et L'Île-Saint-Denis.
À l'automne prochain, la Solidéo prévoit la pose de deux nouvelles passerelles au niveau du canal Saint-Denis. La Solidéo prévoit de remettre l'ensemble des ouvrages olympiques au Comité d'Organisation des JO d'ici le premier trimestre 2024.