Les épreuves de tir vont quitter la Seine-Saint-Denis qui accueillera en échange les phases de qualifications du tournoi de boxe. Le basket, lui n'a pas encore officiellement trouvé son point de chute.
On avait promis à la Seine-Saint-Denis un héritage olympique. Mais après avoir déjà perdu la natation, l'une des disciplines sportives majeures qui s'installe à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, c'est le tir qui quitte ce département le plus pauvre de France.
Si tout va bien, la carte remaniée sera présentée au conseil d'administration du comité d'organisation (Cojo) du 12 juillet. Tout n'est pas encore calé, en particulier l'échange entre le hand et le basket, ce dernier irait à Lille pour les phases de qualifications.
En revanche, le comité d'organisation et le département de Seine-Saint-Denis ont officialisé mardi de premiers changements: le tir part et la boxe arrive dans le département. Si leurs atterrissages respectifs ne sont pas encore validés, c'est la ville de Châteauroux (Indre) qui tient la corde pour le tir et celle de Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour la boxe, les finales de boxe restant à Roland-Garros.
La boxe "colle parfaitement à l'ADN de la Seine-Saint-Denis"
Selon le président du département, Stéphane Troussel (PS), cet arbitrage permet à son territoire de "tirer son épingle du jeu", avec la boxe qui "colle parfaitement à l'ADN de la Seine-Saint-Denis", et représente une "attractivité pour un public jeune, avec une forte pratique sur le territoire et d'importants athlètes". La "ligne rouge" était que le département ne perde pas une épreuve, a-t-il expliqué.
"Un bilan plus fort" a renchéri le comité d'organisation pour un département où est en cours de construction le village des athlètes ou encore le centre aquatique olympique (épreuves de water-polo, natation synchronisée et plongeon) à Saint-Denis.
Terrain trop petit pour le tir
Depuis cet hiver, le terrain des Essences à La Courneuve, ex-terrain de l'armée en train d'être dépollué, ne convenait plus, devenu apparemment trop petit pour abriter les épreuves de tir. Une épine du pied pour les organisateurs, qui ont déjà retouché la carte à l'automne 2020, et pour l'État soucieux de ne pas dépouiller le département.
Ce terrain servira désormais de départ au para-marathon et à l'épreuve cycliste ouverte au public, a précisé M. Troussel. Autres concessions obtenues: le volley-ball assis (handisport) et l'épreuve d'escrime du pentathlon qui seront aussi en Seine-Saint-Denis.
Si le président du département affiche sa satisfaction, il n'en reste pas moins que toute la zone autour du Bourget, connait bien des déboires.
Lignes de métro pas prêtes
D'abord parce que plusieurs lignes de métro n'arriveront pas à temps pour les JO, ensuite parce que les travaux du village des médias ont été un temps brièvement stoppés après un recours judiciaire.
Un peu plus loin, c'est la future piscine d'entraînement d'Aubervilliers, qui a fait couler beaucoup d'encre car rognant sur des jardins ouvriers, dont le sort est incertain.
Par ailleurs, entre l'inflation et les marchés en cours de passation qui vont permettre de faire correspondre prix envisagés et réalité des prix, le budget des JO risque d'être revu à la hausse.
Mi-mai, le président du comité d'organisation, Tony Estanguet a annoncé la couleur lors d'une session du Comité international olympique (CIO) expliquant que des "risques nouveaux pèsent" sur le budget. Il est actuellement de 4 milliards d'euros, financé par la billetterie, une contribution CIO et les sponsors.