La SNCF jugée pour la mort de deux jeunes fauchés par un RER près du stade de France

La SNCF comparaît en correctionnelle pour la mort de deux jeunes Lillois, fauchés par un RER après s'être égarés sur les voies à la sortie du Stade de France en 2009, à l'issue d'un match de foot.

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Un enfant de 10 ans et un adolescent de 18 ans ont été tués, onze personnes blessées, dont trois grièvement. L’accident, survenu sur un pont ferroviaire après un match entre Lyon et Lille, avait suscité une vive émotion.

Le procès de la SNCF a débuté ce lundi matin, devant le tribunal correctionnel de Bobigny

La SNCF doit répondre de «blessures» et «homicides involontaires». Renvoyée en tant que personne morale, elle encourt une amende de 450.000 euros. A l’ouverture de ce procès qui doit durer deux jours, en l’absence des neuf parties civiles, représentées par leurs avocats, la présidente est revenue en détail sur les circonstances de l’accident.

Le rappel des faits

Lorsqu'ils ont quitté le Stade de France, leur équipe venait de remporter son match contre l'Olympique Lyonnais sur le score de 2 à 0. Ils cherchaient à regagner leur bus garé à 600 mètres du Stade de France, dans un parking situé de l’autre côté du canal Saint-Denis. Ils souhaitaient à l’origine emprunter l’itinéraire suivi à l’aller, mais ont été bloqués par un barrage de police et, après avoir demandé sans succès leur chemin, ont fini par gravir un escalier menant aux voies, théoriquement interdit au public, mais dont la porte d’accès n’était pas verrouillée. Une fois sur le pont ferroviaire, il leur a suffi de contourner une rambarde pour se retrouver sur les voies, qu’ils ont longées «en file indienne». C’est alors qu’un RER B qui effectuait la liaison entre la gare du Nord et Roissy-CDG a surgi dans leur dos à plus de 80 km/h.

D’après les déclarations recueillies par les enquêteurs, deux tournées de surveillance avaient été réalisées sur les lieux de l’accident moins d’un mois auparavant, sans que des anomalies ne soient relevées. Mais pour l’accusation, ces tournées, effectuées à bord d’une cabine et non à pied, ne permettaient pas «un véritable contrôle» des portes d’accès, alors que l’endroit était reconnu comme dangereux par tous les agents SNCF et leurs responsables.

Une faute caractérisée

La SNCF a commis une «faute caractérisée», «en ne s’assurant pas que les grilles et portillons qui donnent accès aux voies étaient bien verrouillées», a estimé le juge d’instruction. Au moment de l'accident, le RER B arrivait à 82 km/h dans le dos des supporters, d'après le Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) qui a exonéré le conducteur de toute faute. 

La SNCF, renvoyée en tant que personne morale, encourt une amende de 450.000 euros.

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