Une opération d'évacuation de 300 à 500 migrants s'est déroulée tôt ce mercredi matin sur L’Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Plus d’une centaine de membres des forces de l’ordre ont procédé dans le calme à cette évacuation.
Depuis 2020, ce bâtiment désaffecté qui accueillait dans les années 90 le siège social d’Unibéton était occupé par des migrants. Les associations et ONG présentes sur place, la Ligue des droits de l'Homme, Utopia 56 ou encore Médecins du monde, évoquent entre 300 et 500 personnes évacuées, en majorité de nationalité tchadienne et soudanaise. "L’évacuation du squat dit 'Unibeton' à L'Île-Saint-Denis a commencé ce matin en application d’une décision de justice", a confirmé le préfet de Seine-Saint-Denis sur Twitter.
Jacques Witkowski s'est rendu sur place et affirme que l'opération "se déroule dans le calme" et que "les occupants qui le souhaitent sont orientés vers des hébergements d’urgence".
La préfecture a prévu des relogements, le plus souvent temporaires, pour les 500 personnes évacuées. Les personnes qui ont pu justifier d'un travail seront relogées en Île-de-France. Pour les autres, un quart des personnes présentes ce matin sur le squat, il est prévu de les reloger à Toulouse.
Une évacuation dans le calme
Paul Alauzi, coordinateur de la veille sanitaire pour Médecins du Monde, se dit soulagé par la façon dont s'est déroulée l'intervention sur le squat mais regrette que les hébergements ne soient pas pérennes.
Faris Al Khali Youssouf, représente le collectif des migrants de l'Île-Saint-Denis. Pour lui aussi, l'évacuation du squat s'est déroulée dans le respect des personnes. "On n'a pas eu de frappe, on n'a pas eu de gaz ni de matraque", explique le représentant du collectif. "Les policiers sont entrés à 6h30 dans le bâtiment et ont organisé l'évacuation par étage".