Année olympique oblige, cette tribune élément d'un ancien hippodrome et du futur centre de formation du Red Star, a été retenue comme projet "emblématique" pour l’édition 2024 du Loto du patrimoine. Grâce aux fonds récoltés, elle sera rénovée.
C'est une haute tribune officielle comme on peut en voir dans de majestueux hippodromes comme à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine. Elle dominait le champ de courses de la Courneuve en Seine-Saint-Denis. "Un lieu privilégié pour le sport et le loisir depuis plus d’une centaine d’années", comme l'explique la Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, portée par Stéphane Bern.
Un hippodrome peu utilisé
L'hippodrome est aménagé dès le début des années 1910, et il subsiste aujourd’hui plusieurs édifices remarquables : la tribune d’honneur, les écuries et un pavillon. La tribune de 100 mètres de long, destinée au public, possède alors une galerie promenoir clôturée de glaces. Mais l’hippodrome n’accueillit cependant que peu, voire aucune course de chevaux.
Au début des années 1920, le parc fait partie des sites proposés pour les Jeux olympiques de 1924, mais la ville de Colombes et son Stade Yves du Manoir, lui est finalement préférée.
Peu à peu de nouveaux bâtiments sportifs sont construits sur le site, un gymnase à la fin des années 40, deux bâtiments de vestiaires (1955), une piscine (1975) et plus récemment, un bâtiment d’accueil.
En 2019, la gestion de ce grand parc sportif est donnée au département de Seine-Saint-Denis pour 70 ans.
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La tribune d'honneur en état de péril
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La tribune d’honneur, qui n'est pas classée aux monuments historiques, est désaffectée depuis 2016. L’examen des gradins réalisé dans le cadre d’une étude patrimoniale en 2018 a conduit à en interdire l' accès au public pour des raisons de sécurité.
"L’ensemble des toitures de la tribune d’honneur, des pavillons et du gymnase ne sont plus étanches et de nombreuses menuiseries doivent être reprises pour en assurer le clos et le couvert. Les maçonneries en pierre et les bétons du gymnase sont largement dégradés et les décors menacent de disparaître", explique encore la fondation.
Les travaux qui devraient commencer fin 2024 et se terminer en 2026, prévoient la couverture et menuiseries extérieures de l’ensemble de l’édifice, la restauration des façades des deux pavillons encadrant la tribune, et celle des auvents et gradins.
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A noter qu'une clause d’insertion socio-professionnelle est prévue dans l’attribution des marchés. Le montant de la dotation pour sauver la tribune d'honneur sera annoncé lors des prochaines Journées européennes du patrimoine.
Le futur site d'entraînement du Red Star et les JO
Le club de football de Saint-Ouen occupe actuellement le rez-de-chaussée du gymnase. A terme, il y installera son centre de formation.
L'arrivée prochaine du Red Star a permis la réouverture partielle des espaces patrimoniaux de la tribune d’honneur et du gymnase. "Dans l’attente d’une opération de réhabilitation globale, il a été convenu d’y accueillir dès 2020 le centre d’entraînement du Red Star, club de football mythique du territoire, grâce à une convention d’occupation temporaire", détaille la Fondation du patrimoine.
Cet été, pendant les Jeux olympiques et paralympiques, le Parc des Sports accueillera les
entraînements de rugby à 7 e et du water-polo grâce à sa toute nouvelle piscine. Les espaces sportifs autour de la tribune d’honneur resteront accessibles aux usagers du parc (200 000 personnes en 2021).
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Depuis la première édition en 2018, la Mission patrimoine a aidé plus de 860 sites pour leurs travaux de restauration, dont plus de 125 projets emblématiques du patrimoine régional et plus de 735 sites départementaux (un site par département métropolitain et collectivité d’outre-mer). "Aujourd’hui, plus de 65 % d’entre eux sont d’ores et déjà sauvés : 310 chantiers sont terminés et 270 sont en cours", se félicite la Fondation du patrimoine.
