Mercredi, le lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen manifestait pour soutenir six camarades sans domicile fixe. Marie, sans-abri il y a encore quelques semaines, témoigne.
« On a commencé par appeler le 115, et il n’y avait jamais de place. » Marie, lycéenne, était SDF il y a encore un mois.
Alors que ses camarades du lycée Auguste Blanqui manifestaient mercredi devant la mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), l’adolescente témoigne d’une expérience difficile.
Avec sa famille, Marie est contrainte de dormir dans la rue : « On était obligé de dormir dans des parkings, à la gare de Sarcelles, dans des arrêts de bus… »
31.000 mineurs SDF en France
Bouleversés par son histoire, ses professeurs se sont cotisés pour lui trouver un appartement. « J’ai senti qu’il y avait beaucoup de gens derrière moi, et que je n’étais pas seule », explique la lycéenne.Mais le logement n’est que temporaire, et l’occupation arrive à son terme le 21 février. Pour cette élève brillante, qui rêve de travailler dans le contrôle aérien, le cauchemar pourrait donc bien recommencer.
Lycéens et sans-abri, une réalité peu connue mais considérable : en France, 31.000 mineurs seraient sans domicile fixe.