Une réunion de crise s'est tenue ce lundi matin à la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) concernant le relogement des sinistrés de l’incendie survenu dans un pavillon de la commune dans la nuit du vendredi à samedi 12 février.
En fin de matinée, la municipalité de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a indiqué qu’elle continuerait à héberger les personnes sinistrées dans un gymnase de la commune, où elles sont installées depuis samedi matin — une décision alors prise par la ville via un arrêté en l’absence de "propositions de relogement d'urgence de la part de la Préfecture". "La ville met en place une cellule d'accueil d'urgence au sein du gymnase jusqu'aux vacances scolaires d’hiver", affirme la mairie de Montreuil, contactée par France 3 Paris Île-de-France, "notamment pour garantir la scolarisation des enfants".
"A cette heure, 77 personnes sont prises en charge par les équipes de la ville et avec le précieux soutien de la Protection Civile", ajoute-t-elle, indiquant que parmi les sinistrés figurent "6 femmes enceintes, 6 bébés de 6 à 18 mois ainsi que des enfants dont 17 connus par les équipes éducatives des écoles de la Ville de Montreuil". Au total, il y aurait une trentaine d'enfants selon l'adjointe au maire de la ville.
Des conclusions "pas encore rendues"
Une enquête a été ouverte pour connaître les circonstances exactes de l’incendie, qui s'est déclarée samedi 12 février au petit matin. 90 personnes - principalement des gens du voyage - vivaient alors dans un pavillon situé dans la rue des Néfliers, depuis plusieurs années. "Compte tenu du nombre de personnes blessées gravement, on mobilise le laboratoire central de la préfecture de police [les 'experts', ndlr] qui fait cette recherche en cause et circonstance d’incendie", nous précise un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), indiquant toutefois que les "conclusions n’ont pour l’instant pas encore été rendues". "Un bâtiment plus ou moins squatté par un nombre très important de personnes ne présente pas toujours toutes les garanties qui sont requises [pour la sécurité incendie, ndlr]", ajoute la BSPP.
On ne sait donc pas s’il s’agit d’un incendie accidentel ou criminel. Ce qui est certain c’est qu’aucun décès n’a été rapporté. Selon les pompiers, le bilan actuel fait état d’un blessé grave — une personne qui s’est jetée du premier étage du pavillon pour échapper aux flammes — et de trois personnes intoxiquées ou légèrement blessées. Elles ont toutes été transportées à l’hôpital. Sur les réseaux sociaux, des images montrent les ravages des flammes sur le bâtiment.