Grâce à ce projet, baptisé « Périféeries 2028 », les élus de Saint-Denis entendent participer au rayonnement des banlieues. C’est en effet la première fois qu’une ville périphérique se porte candidate pour devenir capitale européenne de la culture.
C’est une première étape importante pour Saint-Denis. Une fois son dossier déposé cette semaine au ministère de la Culture, chargé de l’organisation de la désignation de la lauréate française pour 2028, la ville saura, en février prochain, si elle est retenue parmi les 4 villes finalistes. Une deuxième phase aura lieu en décembre 2023. La ville, capitale européenne de la culture, sera officiellement désignée.
Pour appuyer son projet, la ville compte notamment sur ses projets culturels, dont la villa Dyonisos, une résidence pour artistes européens. Elle peut également compter sur le soutien du rappeur Mc Solaar, du peintre Hom Nguyen, mais aussi des collectivités territoriales : Plaine Commune, le département, la Métropole et la Région Île-de-France.
Pour Saint-Denis, il s'agit de « s’émanciper des stéréotypes » comme l’explique le site internet qui présente le projet.
« Capitale européenne de la culture » : Un label créé il y’a presque 40 ans
Depuis 1985, le dispositif « capitale européenne de la culture » permet de mettre en avant deux villes d’Europe pendant un an. En 2013, Marseille, dernière ville française à avoir porté ce titre, avait attiré 10 millions de visiteurs. Des villes comme Amiens, Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Roubaix, Rouen, Reims, Montpellier et Nice espèrent les mêmes retombées touristiques. Toutes sont également candidates à cette distinction.