Le rappeur Nick Conrad est visé par une enquête du parquet de Paris pour avoir diffusé un clip appelant à "pendre les Blancs". Il a est entendu par la police en audition libre.
Le rappeur est arrivé dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), porte de Clichy à Paris, vers 9h30, selon l'AFP. Il n'a pas été placé en garde à vue et était entendu dans le cadre d'une audition libre.
Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour "provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit" après la diffusion du clip. Selon l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, les faits sont passibles d'une peine maximale de 5 ans de prison et de 45.000 euros d'amende.
Polémique nationale
Ce clip très violent a suscité un tollé au sein du gouvernement et dans la classe politique.Dans cette chanson intitulée "PLB", Nick Conrad, jusqu'alors méconnu, appelle notamment à tuer "des bébés blancs". "Attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands", poursuit ce rappeur.#NickConrad : je condamne sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 26 septembre 2018
Mes services œuvrent au retrait sans délai des contenus diffusés.
Il appartiendra à l’autorité judiciaire de donner les suites appropriées à ces odieux appels à la haine.
Le clip démarre par une scène dans laquelle un Noir allume une cigarette devant un Blanc pendu au bout d'une corde. Dans une des séquences suivantes, Nick Conrad enfonce un revolver dans la bouche d'un Blanc séquestré dans un coffre de voiture, avant de lui tirer dessus.
Dans un entretien au Parisien, le rappeur a affirmé avoir "voulu inverser les rôles de l'homme blanc et de l'homme noir" et souligné que "le choc était voulu", "mais pas à un tel niveau".