Recentralisation du financement du RSA en Seine-Saint-Denis, bilan positif pour Stéphane Troussel

Le président (PS) du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis était l’invité de Dimanche en politique sur France 3 Paris Île-de-France.

Le 21 septembre 2021, Jean Castex, alors Premier ministre, signait un accord avec le département de Seine-Saint-Denis sur la recentralisation financière du Revenu de solidarité active (RSA). La fin d’un long combat mené par Stéphane Troussel qui mettait fin selon lui à une injustice.

Car depuis le transfert, il y a quinze ans, de cette allocation aux départements, la charge financière n’a cessé d’augmenter en même temps que le nombre de bénéficiaires, sans que l’État n’en compense le surcout.

En 2021, le versement du RSA en Seine-Saint-Denis a représenté la coquette somme de 550 millions d’euros. Sur ce montant, 220 millions d’euros ont été directement financés par le département. Une double peine pour la Seine-Saint-Denis qui cumule les difficultés. Le taux de pauvreté dans le 93 dépasse les 28%.

"Une bonne mesure si elle est utile aux habitants"

Depuis le 1er janvier 2022, dans le cadre d’une expérimentation, l’État a donc repris la charge du financement du RSA dans son intégralité. Enfin... pas vraiment. Car sur les 220 millions d’euros de surcoût pour la Seine-Saint-Denis, le département n’a en fin de compte retrouvé une marge de manœuvre qu’à hauteur de 50 à 70 millions d’euros. Cela reste une bonne nouvelle pour Stéphane Troussel.

"Moi, j’ai appris que tout pas en avant, est une bonne mesure si elle est utile aux habitants, et cette somme-là, nous allons consacrer la moitié pour mieux accompagner individuellement les allocataires du RSA", indique-t-il. L'élu ajoute : "Ces moyens serviront à plus de formations, à plus de stages, à une mise en situation professionnelle."

Plus de moyens pour la formation

Jeux olympiques, Grand paris express, installation de nouvelles entreprises, la Seine-Saint-Denis poursuit son développement. Mais 44% des bénéficiaires du RSA dans le département, le sont depuis plus de cinq ans. La faute notamment à une désindustrialisation de la Seine-Saint-Denis qui fait qu’aujourd’hui, 84% des emplois du département se situent dans le secteur tertiaire. Des emplois pas toujours accessibles aux séquano-dionysiens.

"Il va falloir bien sûr former à ces métiers là, mais je ne suis pas de ceux qui pensent que l’on peut être dans un pays, dans une économie sans industrie", indique Stéphane Troussel. Il estime par ailleurs qu'il "faut faire revenir les usines et avec des emplois qui soient accessibles aux habitants de notre territoire" estime Stéphane Troussel. 

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