Ce samedi, les habitants d'Aubervilliers étaient nombreux pour accueillir leur héroïne. Sarah Ourahmoune dont le portrait géant orne la façade de la mairie fait figure de symbole.
Ce samedi, la ville rend un vibrant hommage à sa championne de boxe, médaillée d’argent aux derniers JO de Rio.
Meriem Derkaoui, la maire PCF était très fière de l’accueillir. Depuis son installation à l’hôtel de ville en janvier, elle veut faire d’Aubervilliers « une ville sportive et olympique ouverte à tous, quelquesoit le sexe, l’origine et le milieu social ».
On célèbre @SarahOurahmoune vice-championne olympique #boxe #Rio2016 à #Aubervilliers #SSD93 pic.twitter.com/F8AaWwHUid
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) 3 septembre 2016
Sarah Ourahmoune a 34 ans et un parcours qui force le respect. Elle a grandi à Aubervilliers et elle a tapé sur ses premiers sacs, à l’âge de 14 ans, au Boxing Beats, le célèbre club de boxe de la ville. « Elle a été la première femme licenciée », souligne avec fierté Saïd Bennajem, l’entraîneur qui l’a révélée. Sarah Ourahmoune pense devenir vétérinaire, médecin ou d'autres métiers « dont rêvent beaucoup fillettes à cet âge ». « Il y a quinze ans, aucune femme ne s'entraînait, et surtout pas à Aubervilliers, confie-t'elle à madame Figaro dans un entretien réalisé au mois d'août.
À l'époque, les compétitions féminines de boxe n'existent pas en France. La fédération les autorise en 1997. Deux ans plus tard, Sarah Ourahmoune a 17 ans et gagne son premier titre de championne de France. Il y en aura neuf autres, suivis de trois titres de championne de l'Union européenne (2007, 2008, 2009). La jeune prodige apprend vite.
En 2008 elle devient championne du monde. Battante sur tous les fronts, cette jeune maman est aussi chef d’entreprise. Elle a fondé sa société de coaching sportif Boxer Inside. Elle donne aussi des cours aux mamans, grâce à une structure qui garde les enfants pendant les leçons au sein même du club. Elle est aussi éducatrice spécialisée auprès de jeunes handicapés.
Il y a quelques jours, un message posté sur Facebook évoquant la mort de son amie sous les coups de son mari, avait émue les internautes jusqu'à faire réagir la Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol.
Je partage l'émotion et l'indignation de @SarahOurahmoune après le meurtre de Johanna pic.twitter.com/vpJYVNyI1x
— laurence rossignol (@laurossignol) 2 septembre 2016