Seine-Saint-Denis : sur Twitter, le stade de France "recadre" un jeune élu du FN

Jordan Bardella, secrétaire du FN en Seine-Saint-Denis et conseiller régional d'Île-de-France, a tenté un éloge du stade de France, en publiant sur Twitter son portrait devant l'établissement. Ce qui n'est du tout au goût du stade, qui lui a demandé de retirer la photo, en vertu de sa neutralité.

Le stade de France n'a pas apprécié le compliment de Jordan Bardella, le secrétaire du FN en Seine-Saint-Denis. C'est le journal Libération qui rapporte l'anecdote venue de Twitter. Le 16 janvier dernier, le jeune homme, également conseiller régional d'Île-de-France, poste son portrait devant le Stade de France. "Le coeur de la #SeineSaintDenis, c'est ici ! #StadedeFrance", tweete-t-il, pour accompagner la photo.

Le coeur de la #SeineSaintDenis, c'est ici ! #StadedeFrance pic.twitter.com/EQ9hv9JbXe

— Jordan Bardella (@J_Bardella) 16 Janvier 2016

Le week-end passe, aucune réaction officielle. Jusqu'à ce matin, lundi 18 janvier, quand le community manager épingle le jeune militant. "Le stade de France est un lieu neutre", rappelle-t-il. Avant de lui demander courtoisement de "retirer le plus rapidement votre photo".

@J_Bardella Bonjour, Le Stade de France est un lieu neutre. Celui-ci ne souhaite nullement avoir son image associé à aucun parti politique.

— Stade de France (@StadeFrance) 18 Janvier 2016

Le jeune homme, également conseiller à la communication du parti, rejette les arguments avancés par le stade de France et pour le moment, a laissé en ligne la photo... 

Non. 1) La rue est un lieu public. 2) Le SDF fait partie du patrimoine du département duquel je suis élu. https://t.co/3AyR0jxBhU

— Jordan Bardella (@J_Bardella) 18 Janvier 2016

Avant de publier des clichés d'élus d'autres formations photographiés devant le stade de France, accusant l'établissement de "copinage". 

Quand les candidats d'extrême-gauche posent devant le @StadeFrance, ça dérange moins la direction. #CopainsDabord pic.twitter.com/M5bqPjeEUU

— Jordan Bardella (@J_Bardella) 18 Janvier 2016

Ce n'est pas la première fois qu'une personnalité ou un établissement refuse d'être associé au parti d'extrême-droite. En 2012, le FN avait utilisé une chanson du groupe électro français M83 dans une vidéo promotionnelle du parti, sans lui demander l'autorisation. Ce qui avait attisé la colère du fondateur Anthony Gonzalez. Il s'était fendu d'un message sur Facebook, rappelant que "le minimum est au moins de demander à l'artiste s'il est d'accord ou non d'être associé à une image ou une marque".