Un "protocole d'accord" prévoyant notamment une dizaine de recrutements au Samu de Seine-Saint-Denis a été signé lundi après-midi, mettant
fin à la grève des personnels non médicaux de ce service, a indiqué l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
"Un protocole d'accord vient d'être signé" et "la grève est levée" au Samu 93, a annoncé l'AP-HP dans un communiqué. Le mouvement social entamé lundi matin concernait les 42 assistants de régulation médicale (ARM) de ce département, qui réclamaient en premier lieu une hausse des effectifs.
Les autorités sanitaires ont mis sur la table "le recrutement de 10,3 postes supplémentaires". Ces embauches seront principalement (6,3 postes) financés par l'Agence régionale de santé (ARS), qui a débloqué dimanche une "enveloppe exceptionnelle" de 2,4 millions d'euros pour les huit Samu franciliens, soit 300.000 euros chacun. L'AP-HP a complété cette somme par "un renfort pour la période hivernale" à hauteur de "trois postes de remplacement (...) pour pallier les éventuelles absences de longue durée". Un "vivier de personnel de remplacement", composé d'étudiants en santé formés à la régulation, sera en outre créé pour disposer d'un dernier poste "en cas de besoins ponctuels". L'accord prévoit par ailleurs de "favoriser l'accès des emplois contractuels aux concours et la titularisation" et de déposer une candidature pour la création d'une école d'ARM à l'hôpital Avicenne de Bobigny, où est installé le Samu 93.
"Tous les sujets ont été mis sur la table", a affirmé à l'AFP Aurélien Rousseau, directeur de l'ARS d'Ile-de-France. Signataire du texte, la CGT a salué dans un communiqué "une première victoire". Le Dr Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et délégué syndical, s'est dit "satisfait du protocole"."Nous allons passer d'un effectif théorique de 42 agents à 51, c'est pratiquement ce que l'on voulait", s'est réjoui Frédéric Adnet, directeur du Samu 93, regrettant cependant d'avoir dû "arriver à un rapport de force qui laisse des traces plutôt que se rendre à l'évidence du fait que nous n'étions plus en mesure d'apporter une réponse de qualité aux urgences".