Un surveillant a été tabassé par un groupe de jeunes après avoir voulu confisquer un portable à une élève au collège Gisèle-Halimi d'Aubervilliers. Les enseignants observent une journée de grève ce mardi et demandent des moyens supplémentaires.
L'affaire est partie d'un simple portable confisqué jeudi 31 mars. Un surveillant tente de confisquer un portable à une élève. "Elle ne voulait pas lui donner son portable et du coup il l'a poussée et c'est parti en bagarre", raconte un collégien.
La jeune fille appelle alors son grand frère qui vient accompagné d'un petit groupe de jeunes et tabasse le surveillant en question dans l'enceinte de l'établissement. Ce dernier, âgé d'une trentaine d'années, a repris le travail ce lundi et n'a pas souhaité s'exprimer.
"Ce n'est pas la première fois que cela se passe. En début d'année il y a déjà eu un problème comme ça", poursuit un autre élève.
Grève suivie
Du côté des enseignants, le malaise est palpable. "Nous avons un taux d'encadrement en surveillants nettement insuffisant. On nous avait promis des surveillants en plus pour cette rentrée. Notre équipe de surveillants travaille dans des conditions absolument inadmissibles", explique Séverine Labarre, professeur de français au collège Gisèle Halimi.
Selon cette dernière, des moyens supplémentaires ont été demandés dès l'ouverture de l'établissement, qui accueille 700 élèves depuis 2019. "On a un collège REP + (réseau d'éducation prioritaire). Les nouveaux collèges REP + ont moins de moyens que d'autres collèges qui ne sont pas classés", affirme cette membre du SNES-FSU 93.
Selon des chiffres communiqués par une source interne, la grève a été fortement suivie : 8 sur les 9 salariés de la vie scolaire et 2 enseignants sur 3.