Plusieurs rassemblements étaient organisés en France ce lundi pour crier à l'impunité policière. A Bobigny, un rassemblement s'est tenu lundi soir pour dénoncer la relaxe des policiers.
Lundi soir, les deux policiers poursuivis depuis 10 ans pour non-assistance à personne en danger après le drame de Clichy-sous-Bois étaient relaxés sous des cris de souffrance des familles présentes à l'annonce du jugement.
#Justice hurlements Ds la salle d'audience , le frère de Zyed Benna aux policiers "honte à vous, vous êtes responsables" #ZyedEtBouna
— LaurenceB (@laurencebarbry) 18 Mai 2015
Ce rassemblement de militants des quartiers populaires ou engagés contre les violences policières, qui a débuté vers 19H00 devant le tribunal, a été dispersé par la police deux heures plus tard, dans une ambiance "un petit peu tendue", a précisé une source préfectorale. Néanmoins, il n'y a eu aucun blessé, ni interpellations de manifestants, d'après cette source.
Une photo et une vidéo d'un journaliste qui circulent sur les réseaux sociaux depuis lundi soir témoignent de l'ambiance tendue. @detoushorizons journaliste pigiste à @LEXPRESS publie des photos sur Twitter
Ca se tend a Bobigny pic.twitter.com/FY6Ds8WK35
— Lucas Godignon (@detoushorizons) 18 Mai 2015
Face a face pic.twitter.com/lCccSGAuGq
— Lucas Godignon (@detoushorizons) 18 Mai 2015
Une centaine de personnes se sont aussi rassemblées à Lyon, en criant "pas de justice, pas de paix" tandis que quelque 180 personnes ont manifesté dans le calme à Toulouse. Deux syndicats de policiers, Unsa et Unité SGP Police-Force ouvrière, se sont déclarés satisfaits quant à eux de la relaxe de leurs collègues. Ce jugement "laisse un immense sentiment de gâchis", a pour sa part estimé SOS Racisme.
La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a estimé que la relaxe des deux policiers "prouvait" que "la racaille" avait mis "par plaisir" les banlieues françaises "à feu et à sang" tandis que la présidente du FN Marine Le Pen se bornait à saluer "une justice rendue".
>> Un rassemblement s'est tenu lundi soir à Bobigny pour dénoncer la relaxe des policiers, le reportage de Bruno Lopez