L'association estime ne pouvoir prendre en charge qu'un appel sur trois. Elle espère trouver 500 bénévoles.
"Il s'est passé quelque chose de particulier, récemment ?" Des mots simples, pour écouter les angoisses et les chagrins. La période des fêtes de fin d'année ravive souvent les douleurs et l'aide des bénévoles de SOS Amitiés se fait alors plus précieuse.
Avec Catherine, bénévole, et Alain Mathiot, président de l'association SOS Amitié / Reportage de Valentine Ponsy, Pierre Pachoud et Lemanahalatai Kulimoetoke
•
©France 3 Paris Île-de-France
"On casse un isolement, souligne Catherine, bénévole. On aide les gens à vivre leur quotidien qui est plutôt morose ou désespérant. Dans l'idéal, on peut aussi sauver des vies. Mais ce n'est pas la motivation principale. C'est plutôt être à côté d'eux."
"Comme dans une bulle"
La ligne est ouverte 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Les conversations sont anonymes et confidentielles. Pendant quatre heures, l'écoutante en poste ce dimanche 24 décembre va recevoir dix à trente appels, parfois suicidaires.
"On est complètement cadrés, on est formés à l'écoute, souligne-t-elle. C'est une approche différente. On est un petit peu comme dans une bulle, on sait qu'on va complètement se consacrer, là, dans ces moments d'écoute, aux gens qui appellent."
L'association, qui a presque 60 ans, a mis en ligne un tchat pour accompagner les plus jeunes. Malgré tout, il lui est difficile de répondre à toutes les demandes. "Bien qu'il y ait entre 1500 et 1600 bénévoles disponibles en permanence, dont presque 300 en région parisienne, on prend au mieux un appel sur trois et au pire un sur dix", soutient Alain Mathiot, président de SOS Amitié. L'association espère trouver 500 bénévoles.