Souleyman, l’étudiant tchadien victime d’insultes racistes de la Brav-M, porte plainte contre la syndicaliste policière Linda Kebbab

Interpellé une deuxième fois le 14 avril dernier, l’étudiant avait été pointé du doigt tout un week-end par de nombreux médias et syndicalistes policiers avant d’être relâché sans poursuite. Selon Mediapart, Souleyman accuse aujourd’hui la syndicaliste Linda Kebbab de diffamation, ainsi que d’avoir fait fuiter la procédure dans la presse.

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Ce dépôt de plainte est un nouvel épisode dans le bras de fer entre la police et l’étudiant tchadien depuis sa première interpellation qui avait lancé la polémique.

Le 20 mars dernier, Adoum Souleyman est arrêté par des policiers de la Brav-M avec 6 autres personnes lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites. Lors de son interpellation, le jeune homme de 26 ans subit des coups, mais aussi des menaces et des remarques sexistes de la part des policiers. Son témoignage est corroboré par un enregistrement accablant pour la BRAV-M.

Interpellé une deuxième fois en avril 

Moins d’un mois plus tard, le vendredi 14 avril, juste après la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, des rassemblements spontanés se forment à plusieurs endroits de Paris. Au total, 112 personnes sont interpellées ce soir-là. Parmi eux, Adoum Souleyman. Selon les policiers, l’étudiant de 23 ans faisait le guet pour permettre à deux autres personnes d'incendier une poubelle. 

Le placement en garde à vue d'Adoum Souleyman est très rapidement médiatisé et commenté, plusieurs syndicats de police voyant là une occasion de défendre leurs collègues de la Brav-M mis en cause lors de la première interpellation de l’étudiant tchadien, et de démontrer qu’il n’était pas une victime, mais bien un casseur. C’était le cas notamment de la déléguée Nationale Unité SGP-FO Linda Kebbab. 

Selon David Perrotin, journaliste de Mediapart, la procédure montre que plusieurs médias et syndicalistes auraient occulté une partie du procès-verbal d’interpellation pour mettre en cause Souleyman de façon mensongère.

 

Après 48 heures de garde à vue, l’étudiant avait été libéré, et la procédure classée sans suite. "L'infraction n'était pas suffisamment caractérisée" selon le parquet de Paris. "L’enquête et les éléments du dossier ont prouvé que Souleymane n’avait pas participé à ses faits", ajoutait son avocat, Me Arié Alimi. 

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