Les 80 policiers en charge des taxis parisiens, les "Boers", ont reçu le renfort de 200 collègues dans le cadre de la lutte contre l'application
UberPOP, a annoncé samedi la préfecture de police de Paris.
Les taxis parisiens ont protesté jeudi et vendredi, lors de journées de mobilisation émaillées de violences, contre la concurrence de ces
simples particuliers, qui, sans payer de charges, transportent des clients dans leur véhicule.
La brigade des "Boers" de la police parisienne, spécialisée dans le contrôle de l'activité des taxis, multiplie les contrôles depuis des semaines pour débusquer les chauffeurs UberPOP une activité "illégale" comme l'a rappelé le gouvernement jeudi et vendredi. "Cela a considérablement alourdi la charge de travail de cette brigade", selon une source policière.
A la demande du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le préfet de police de Paris a pris jeudi un arrêté interdisant l'activité d'UberPOP, déjà proscrite par la loi Thévenoud promulguée fin 2014.
Dans la capitale près de 180 procédures ont été engagées contre les chauffeurs utilisateurs de cette application mobile décriée donnant lieu pour la plupart à des amendes (via des procédures simplifiées). Près de 500 procédures ont été engagées au total en France. Mais dorénavant, les chauffeurs UberPop verront systématiquement leur véhicules saisis, comme l'a annoncé jeudi Bernard Cazeneuve.
Valorisé à 50 milliards de dollars selon la presse américaine, Uber, fondé à San Francisco (Etats-Unis) a bouleversé le secteur du transport de personnes ces cinq dernières années avec cette application sur téléphone mobile très prisée.