Montée maintenue à l'avant dans des bus, poursuite d'activité pour des salariés à des postes "pas absolument nécessaires"… Le syndicat dénonce des situations à risque face au coronavirus pour des agents de la régie face au Covid-19.
Si le trafic a été réduit dans les transports franciliens, avec également une chute de la fréquentation dans le métro, de nombreux employés de la RATP continuent à travailler sur le réseau du groupe, provoquant parfois des tensions. L'Unsa-RATP, premier syndicat de la régie des transports publics en Île-de-France, a ainsi dénoncé jeudi des situations à risque face à la propagation du coronavirus pour certains agents.
Le syndicat proteste contre le "discours contradictoire" du gouvernement, qui "impose le confinement" pour lutter contre le virus mais qui parallèlement "invite les salariés à se rendre au travail" dans les secteurs encore ouverts ou s'ils ne peuvent pas télétravailler. De quoi susciter des critiques de la part de l’Unsa, dans un courrier adressé au directeur général adjoint du groupe Jean Agulhon : "Pour la RATP, cela signifie le maintien d'activités qui n'apparaissent pas absolument nécessaires à court terme pour maintenir malgré tout nos missions de transport public".
Pour ce qui est des activités concernées, le syndicat évoque entre autres la "reprographie, certains secteurs de formation, les assistantes médicales" ou "certains emplois de maintenance". "L'entreprise ne peut pas faire prendre inutilement des risques à ces salariés-là, uniquement pour faire bonne figure auprès des autorités", accuse l'Unsa.L'entreprise ne peut pas faire prendre inutilement des risques
L’Unsa-RATP demande plus de protection pour les agents "dont la présence physique est indispensable"
Par ailleurs, dans "certains secteurs d'exploitation, la RATP met en œuvre plus tard que beaucoup d'autres des mesures de protection basiques, comme la suppression de la vente à l'unité" des tickets "à bord des véhicules", tandis que "la condamnation de la montée par l'avant dans les bus ou tramways" n'est "toujours pas décidée", selon le syndicat. L’Unsa exige donc que "toutes les protections" soient prises pour les agents "dont la présence physique est indispensable" au "maintien du service public".De son côté, la direction de la RATP dit "veiller en premier lieu à la sécurité de son personnel". Le groupe assure que "les consignes régulièrement actualisées du gouvernement destinées à protéger les salariés et les voyageurs sont mises en œuvre pour limiter la propagation du virus". Dans les bus, pour "séparer le conducteur des passagers d'une distance d'au moins un mètre", les chauffeurs "roulent avec la vitre anti-agression relevée" et "avec la demi-porte avant fermée", explique la direction.Quant aux relations avec les organisations syndicales, la régie soutient que "le dialogue social est constant à la RATP depuis le début de la crise". Toutes les réunions "se tiennent, y compris par vidéo-conférence", précise le groupe.