Révélée par nos confrères du Monde, une nouvelle expertise médicale sur les causes de la mort d’Adama Traoré dédouane les gendarmes. Depuis la mort du jeune homme en juillet 2016 à la gendarmerie de Persan (Val d’oise), sa famille accuse les forces de l’ordre.
C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire Adama Traoré. Un nouveau rapport médico-légal remis au mois de septembre, que les journalistes du Monde ont pu consulter, révèle que la mort du jeune homme n'est pas du à son interpellation musclée par les gendarmes.
Selon les experts, c'est un "cercle vicieux" qui a conduit à l'asphyxie d'Adama Traoré. Il avait tenté à deux reprises d'échapper aux forces de l'ordre. "Effort et stress intenses" seraient les principales causes de la mort de ce jeune homme de 24 ans, atteint par ailleurs de pathologies. Dans l'article publié par Le Monde on peut lire : "Il était atteint d’un « trait drépanocytaire », pour lequel il avait été diagnostiqué, et d’une « sarcoïdose de stade 2 », dont il ignorait l’existence". Selon l'expertise, son pronostic vital était déjà engagé lors de son interpellation. A l'origine du décès : "une crise drépanocytaire aigüe avec syndrome thoracique".
Des informations qui contredisent la thèse selon laquelle les gendarmes seraient responsables du décès. Elles sont dévoilées après deux autopsies de la victime et deux expertises.
Cette nouvelle expertise est contestée par la famille d'Adama Traoré représentée par Me Yassim Bouzrou. Les proches de la victime dénoncent notamment la technique d'immobilisation employée par les gendarmes lors de l'interpellation.