Adama Traoré est mort le 19 juillet 2016, lors de son interpellation par les gendarmes à Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise. Depuis cette date, sa famille accuse les gendarmes d'avoir provoqué sa mort. Après le témoignage d'un pompier, elle vient de déposer une nouvelle plainte.
Un des pompiers appelés pour secourir Adama Traoré a déclaré aux enquêteurs que le jeune homme n'avait pas été placé en position latérale de
sécurité, contrairement à ce qu'affirment les gendarmes et que l'un des gendarmes lui avait indiqué, en refusant de retirer les menottes au jeune homme, qu'il "simulait" le malaise.
Après son arrestation, vers 17h45, ce 19 juillet, Adama Traoré s'était plaint de difficultés à respirer. Les gendarmes l'avaient fait monter à bord d'une voiture pour le conduire dans les locaux de la brigade, dans la ville voisine de Persan. A leur arrivée à la brigade, les gendarmes constatent qu'il a perdu connaissance.
"Nous le mettons immédiatement en PLS (position latérale de sécurité, ndlr). Les pompiers sont appelés immédiatement", affirme alors l'un des gendarmes.
Mais l'un des pompiers qui s'est rendu sur place a affirmé aux enquêteurs de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale qu'Adama Traoré n'était pas en PLS mais face contre terre.
Le décès d'Adama Traoré a été constaté à 19H15, soit une heure et demi après son interpellation. Le rapport des pompiers avait tardé à être versé au dossier d'instruction, alimentant la suspicion sur les circonstances de sa mort.
La famille vient de déposer une troisième plainte, cette fois pour non-assistance à personne en danger. La mère d'Adama Traoré s'exprime auprès de France 3 Paris Île-de-France.