Les interrogatoires des accusés dans le procès de Bagui Traoré ont débuté ce vendredi devant la Cour d’Assises de Pontoise. Le frère d’Adama Traoré est jugé depuis le 21 juin pour avoir fait partie des donneurs d’ordres lors d’émeutes dans les jours qui ont suivi la mort de son frère.
Ce vendredi à la Cour d’Assise du Val-d'Oise, ont démarré les interrogatoires des accusés dans le cadre du procès du frère d’Adama Traoré, Bagui Traoré. Les cinq individus sont accusés de tentative de meurtre contre des membres des forces de l’ordre en bande organisée. Depuis cinq ans, Bagui Traoré nie toute implication dans des tirs en direction des forces de l’ordre lors d’émeutes successives à la mort de son frère dans une caserne de gendarmes. Avant lui, c’est Cédric Turpin, un autre accusé qui s’exprimera à la barre. Ce dernier a avoué avoir participé aux émeutes durant l’enquête. Il a également indiqué aux enquêteurs que Bagui Traoré avait fait partie des donneurs d’ordres lors des émeutes.
Des difficultés d’identification des auteurs des tirs
Deux difficultés subsistent dans cette affaire et sont renforcées par les premiers éléments du procès. D’abord, un écart est en train de se creuser entre les éléments de l’enquête, les auditions et les vidéos qui ont été diffusées lors du procès. Ensuite, une autre difficulté réside dans l’identification des tireurs. À savoir qui sont les auteurs des tirs sur les Forces de l’Ordre.
Bagui Traoré accusé d’avoir été un donneur d’ordres lors des émeutes
À la suite de la mort d’Adama Traoré le 19 juillet 2016, à 24 ans deux heures après son interpellation par les forces de l’ordre, cinq nuits d’émeutes avaient eu lieu à Beaumont-sur-Oise, commune où résidait la famille Traoré. Lors de ces émeutes, son frère Bagui est accusé d’avoir fait partie des donneurs d’ordre.
Lui et les quatre autres hommes avec lesquels il est jugé sont suspectés d’avoir fait usage d’armes à feu envers les Forces de l’Ordre présentes lors des émeutes. Peu après le décès d’Adama Traoré, la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise avait été attaqué par des individus.
Enfin, les policiers et gendarmes tentant de rétablir l’ordre avaient essuyé des jets de projectiles de la part des émeutiers. Les faits se sont déroulés du 19 au 23 juillet 2017 dans les communes de Pesan et Beaumont-sur-Oise dans le Val-d'Oise. Les quatre accusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict du procès sera rendu le 8 juillet prochain.