François Fillon a remporté la primaire de la droite. Dans son équipe présidentielle, on devrait retrouver quatre élus franciliens qui lui sont fidèles depuis le départ. Jérôme Chartier, Jean-François Lamour, Florence Portelli et Gérard Larcher. Ses quatre mousquetaires franciliens.
Ils y ont toujours cru même dans les moments difficiles pour François Fillon.
Quatre élus franciliens parmi d'autres se distinguent. Jérôme Chartier, Jean-François Lamour, Gérard Larcher et Florence Portelli. Récompensés par une victoire de leur fidélité.
Gérard Larcher, le soutien tranquille
Le président du Séant, élu des Yvelines, n'était pas le soutien le plus véhément. Affaire de caractère et de fonction. Mais lors des meetings, il était toujours là. Une présence rassurante à la Philippe Noiret. Une rondeur bonhomme qui n'empêchait pas les propos tranchants. Quand les soutiens prestigieux s'en allaient au fil de la campagne comme Valérie Pécresse, il apportait son CV de haut dignitaire de la République.
"C'est une formidable victoire", a-t-il commenté sans surprise hier soir. Gérard Larcher qui dès ce matin lance un appel aux centristes. Dans cette discussion que doit avoir François Fillon avec ceux-ci, il aura un rôle de facilitateur. Dans l'ambiance feutrée du Sénat, il tentera d'apaiser les craintes et de déminer une éventuelle candidature Bayrou.
Pour la suite, il devrait rester président du Sénat. Sauf si Matignon...
Jérôme Chartier, le filloniste survolté
Le député du Val-d'Oise est l'exact opposé de Gérard Larcher. Eruptif, incisif voire disruptif. Un compagnonnage de longue date avec François Fillon qui apparaît au grand jour lors du duel fratricide contre Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP en 2012. C'est le principal lieutenant de Fillon à l'époque. Il se livre à distance un combat médiatique avec Jérôme Lavrilleux pour savoir qui passera le plus sur les chaînes info.
Une défaite dont il a tiré les leçons. "Il faut privilégier le terrain sur les médias", confie-t-il à nos confrères du Monde. D'un tempérament plutôt volcanique, certains soutiens de François Fillon s'inquiétaient de son influence jugée responsable des mauvais sondages. La victoire écrasante du député de Paris lui donne raison dans sa volonté de rupture.
Libéral, il a travaillé en entreprise avant de faire pleinement de la politique. En 2013, il publiait un "Eloge du travail". Son CV pour un ministère social ?
Jean-François Lamour, toujours
Dire que Jean-François Lamour a apprécié l'épisode de la vraie-fausse candidature de François Fillon aux municipales de Paris serait un euphémisme. Comme tous les fillonistes de la capitale qui ont préparé pendant des années, l'arrivée de leur champion, il a été déçu de son refus final de participer à l'élection laissant le champ libre à NKM. Mais, il a avalé la couleuvre et s'est remis au travail pour cette campagne des primaires.
Jean-François Lamour est assez facile à décrypter. Quand cela ne va pas, il est bourru et fait la gueule. Il suffisait hier soir, de regarder son sourire presqu'enfantin pour comprendre sa joie. Ancien chiraquien, pas vraiment dans les petits papiers sarkozystes, il revient au centre du jeu. C'est un spécialiste des questions de défense. Déjà prêt à faire la tournée des porte-avions et des popotes militaires ? Il a en tout cas les médailles.
Florence Portelli, la nouvelle génération
La maire de Taverny, dans le Val-d'Oise, a rejoint François Fillon au printemps. Elle l'expliquait sur notre antenne pour l'une de ses premières grandes interviews télévisées. "Pour moi c'est le seul qui incarne le renouvellement. Parce que c'est le seul qui est clair sur le diagnostic même quand ça fait pas plaisir. Et c'est celui qui va dire ce qu'il fera", déclarait-elle.Florence Portelli est spécialiste des questions culturelles. Elle a monté un festival de cinéma dans sa ville de Taverny. Grande amatrice de musique, elle préside l'orchestre national d'Île-de-France. Une possible locataire du ministère de la culture rue de Valois ? En tout cas elle a le 06 de Bertrand Tavernier.