Suicide d'un chauffeur de bus dans le Val-d'Oise : le recueillement et la colère de ses collègues grévistes

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Les chauffeurs de bus de l'opérateur FSO font grève depuis plus d'un mois.
V. Ponsy / A. Nys / W. Redonnet / C. Pary et X. Rousseau ©F3PIDF

Le chauffeur a mis fin à ses jours dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile dans l'Oise. Il travaillait pour le réseau Francilité Seine-et-Oise (FSO) qui dessert notamment Cergy-Pontoise. Comme de nombreux salariés, il avait rejoint le mouvement de grève qui dure depuis plus d'un mois.

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L'ambiance est au recueillement sur fond de colère. Les collègues grévistes de Ludovic, 47 ans, sont sous le choc. Depuis 3h30 ce lundi matin, ils sont rassemblés pour lui rendre hommage, et toujours aussi déterminés à poursuivre la grève entamée depuis le 7 novembre dernier.

"C'est une triste nouvelle que l'on a appris ce week-end. On est attristé, mais maintenant on va montrer que l'on est encore plus soudé qu'avant", déclare Hamza Sehili, conducteur-receveur.

De son côté, Cyril Mauger, conducteur-receveur et élu syndical FO, indique : "On ne pouvait que lui rendre hommage, être là et lui montrer que l'on continuait le combat pour lui et sa famille."

40 jours de grève

Ludovic, chauffeur de bus avec 20 ans d'expérience, s'est donné la mort à son domicile. Élu Force ouvrière, trésorier du CSE, très investi pour son syndicat et la défense de ses collègues. Son suicide survient dans un contexte social tendu et presque 40 jours de grève.

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La direction affirme qu'elle "pense en tout premier lieu à sa famille et lui adresse ses sincères condoléances à la suite de ce dramatique événement intervenu dans un cadre privé".

Un communiqué de la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne au Conseil régional de la région dénonce la situation de ce conflit social : "Le réseau de bus de Cergy Confluence, exploité par Lacroix Savac, est paralysé depuis 5 semaines. La stratégie du pourrissement adopté par la direction du dépôt de bus a conduit à l’échec des négociations salariales et au durcissement du conflit. Ce drame bouleverse légitimement ce mouvement social."

Ce lundi, les salariés doivent rencontrer la direction lors d'un comité social et économique extraordinaire. CSE qui leur avait été refusé jusqu'à présent.

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