Six personnes ont été interpellées lors du démantèlement d'un trafic de batteries électriques pour trottinettes et vélos à Paris et au Havre. Les batteries étaient envoyées vers l'étranger pour être décortiquées et leurs composants revendus, a annoncé mardi la gendarmerie.
Dans le courant de l'été, les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie des transports aériens apprennent l'existence d'un lieu de recel de batteries volées à proximité de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris.
Achetées 10 à 15 euros et revendues entre 30 et 40 euros
Celles-ci y étaient stockées et conditionnées jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de batteries volées soit rassemblé, une centaine au minimum. Elles étaient alors expédiées à destination de la Roumanie, via un véhicule de location ou personnel, à raison d'un voyage tous les dix jours en moyenne.
"Les batteries étaient rachetées 10 à 15 euros, et revendues en Roumanie, plus chères, entre 30 et 40 euros. Les composants étaient revendus, sans doute pour des filières de retraitement et en extraire les métaux rares", a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.
Les batteries étaient arrachées des vélos et trottinettes
L'équipe interpellée ciblait principalement un grand opérateur de trottinettes et de vélos électriques et arrachait par dizaines les batteries d'engins lors de tournées.
Sous la direction du parquet de Paris, six suspects ont été interpellés en flagrant délit jeudi lors d'une livraison de batteries entre individus opérant en France et commanditaires présumés. Les perquisitions ont abouti à la saisie de 53 batteries volées.
1 million d'euros de préjudice
Les enquêteurs estiment le préjudice total de l'activité de cette équipe à environ 1 million d'euros.
Les six suspects ont été placés en détention provisoire. L'enquête a été confiée à un juge d'instruction.