Un homme de 47 ans a été interpellé samedi après-midi à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) avant d'être interné pour avoir grièvement blessé sa compagne en la mordant au visage. Hospitalisée, son pronostic vital n'est pas engagé.
Un homme a été interné en psychiatrie à la suite de son interpellation samedi à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) pour avoir grièvement blessé sa compagne en la mordant au visage, a appris dimanche l'AFP de source policière et du parquet.
Un examen médical a jugé que l'état mental du suspect de 47 ans n'était pas compatible avec une garde à vue et celui-ci a été placé en hôpital psychiatrique, a indiqué le parquet de Pontoise.
Transportée à l'hôpital de Gonesse grièvement blessée mais sans pronostic vital engagé, la victime - dont l'âge n'a pas été précisé - a été opérée dans la nuit, selon le parquet. Elle devra recevoir une greffe de visage.
Le protocole féminicide activé
Deux enfants de 6 et 10 ans du couple, qui se trouvaient dans l'appartement au moment des faits, ont été confiés à l'Aide sociale à l'enfance en vertu du protocole féminicide activé par le parquet.
D'après le récit d'une source policière, les forces de l'ordre sont intervenues vers 14 heures 30 dans un immeuble de Garges-lès-Gonesse, appelées par les voisins. Ceux-ci avaient été alertés par les cris des enfants du couple, enfermés sur le balcon par leur père.
Lorsqu'ils ont pénétré dans l'appartement, les effectifs ont découvert le suspect en train d'étrangler sa conjointe. Celle-ci présentait au visage ce que la source a qualifié de "blessure extrêmement grave".
Une "agression sauvage"
Selon les premières constatations, la femme aurait été mordue pour une raison inconnue au visage par son conjoint au cours d'une "agression sauvage", d'après le parquet.
"On constate vite qu'elle est dans un état physique grave. Elle présente des plaies importantes au visage, des morceaux sont partis, une oreille semble avoir été arrachée", a déclaré samedi à l'AFP le parquet, qui précise qu'aucune arme n'a été retrouvée sur place.
Selon des propos de la victime aux policiers sur place, son conjoint aurait tenu depuis quelque temps des propos incohérents et délirants, a rapporté le parquet. Elle n'a toutefois pas pu être entendue formellement en raison de son état.
L'enquête est confiée au commissariat de Sarcelles.