Ce lundi matin, des éboueurs, des syndicalistes, des étudiants et des cheminots bloquent l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine. Ils s'opposent à la réquisition par la police. Des manifestants se sont également rendus devant celui d'Issy-les-Moulineaux.
Importante mobilisation ce matin devant l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Avec le soutien d'étudiants et de cheminots, les éboueurs bloquent le site. Ils entendent s'opposer à sa réquisition par la police. Les manifestants ont constitué des barrages alors que les forces de l'ordre sont également sur place. Des camions-bennes sont garés devant l'entrée de l'incinérateur.
En soutien aux éboueurs, des membres de syndicats d'autres professions étaient également présents. Adrien Cornet est représentant syndical CGT de la raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne. Sur place, il indique vouloir continuer "à [nous] battre, car il y a encore des réquisitions. Il ne faut pas s'arrêter". Celui-ci appelle à une grève générale "de l'ensemble des secteurs du monde du travail".
Plusieurs personnalités politiques franciliennes sont venues soutenir la mobilisation. C'est le cas du député La France Insoumise de l'Essonne, Antoine Léaument, ou encore du parlementaire de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes. Pour le député, les 200 manifestants présents sur place entendaient venir "en soutien pour empêcher les policiers de déloger les salariés"
Blocage à Issy-les-Moulineaux
Un barrage filtrant a également lieu ce lundi aux portes de l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine. De nombreux représentants syndicaux sont présents depuis le début de la matinée sur le site. "On veut montrer au gouvernement que nous irons jusqu'au retrait de la réforme, explique Fréderic Probel, secrétaire général de la CGT Energie à Bagneux dans les Hauts-de-Seine.
Pour lui, tous les moyens sont bons pour "rendre visibles nos métiers souvent invisibles". Enfin, celui-ci regrette que "le gouvernement ne nous écoute pas et refuse d'entendre que cette réforme n'est pas applicable car on ne peut pas travailler deux ans de plus".
Selon le Syctom, contacté ce lundi, "quelques blocages ont perturbé et continuent à perturber par intermittence l’accueil des bennes", sur le site d'Evry. L'organisme confirme également la constitution de barrages filtrants sur le site Isseane "par des personnes extérieures au site".
Selon la mairie de Paris, 158 bennes ont collectés des poubelles ce lundi.
Vendredi dernier, les salariés d'Issy avaient voté la fin du mouvement social enclenché il y a presque trois semaines avec un "petit filtrage, objet de personnels extérieurs à l'usine" le matin. Le site de Saint-Ouen avait également été débloqué tandis que celui d'Ivry a été réquisitionné à la demande de la préfecture de police.
Ce dimanche, les salariés du groupe privé Derichebourg ont annoncé un préavis de grève et ne collectent plus les déchets dans cinq arrondissements de la capitale depuis dimanche soir.