Hérissons, renards, pigeons... A Maisons-Alfort, les vétérinaires prennent aussi soin des animaux sauvages

Renardeau amaigri, hérisson blessé… A l'école de Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, les vétérinaires ne s’occupent pas exclusivement d’animaux domestiques : ils soignent aussi la faune sauvage, avant de rendre aux bêtes leur liberté.

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Non, les chiens et les chats ne sont pas les seules bêtes à bénéficier de soins auprès des vétérinaires. A Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, l’école nationale vétérinaire possède depuis 25 ans un service dédié aux animaux sauvages parfois accidentés, malades ou orphelins.

Parmi les patients recueillis, on trouve par exemple un renardeau amaigri, en boule avec la queue rabattue sur le museau, en train de reprendre du poil de la bête dans son box. « Il était incapable de prendre cette position il y a 48 heures, c'est bon signe, explique la vétérinaire Cécile Le Barzic. Dans une semaine, il devrait retrouver la liberté. »

Jusqu’à une cinquantaine d’arrivées par jour

Blessé au dos, le jeune canidé a été heurté par une voiture sur une route d'Epinay-Sur-Orge, en Essonne, avant d’être amené par un passant témoin de l'accident. « Lorsqu'on trouve un renard, la première chose à faire est d'appeler les pompiers ou de l'attraper avec un linge et des gants pour éviter les risques de morsures, conseille la vétérinaire. Il faut le déposer dans un centre spécialisé et en aucun cas le garder chez soi. C'est interdit d'adopter un animal sauvage. »

Au sein de l’école, le service – dirigé par le vétérinaire Jean-François Courreau – se développe depuis six ans. Chaque année, une centaine d'espèces amenées par les particuliers franciliens et originaires d'autres régions sont prises en charge. « Tous les jours, on nous apporte des animaux, raconte le vétérinaire. En ce moment, on est sur une moyenne de dix arrivées par jour, en juillet et août c'était une cinquantaine. »

2 000 pigeons parisiens soignés chaque année

Le pigeon parisien, ou bizet, reste le client numéro un d’après lui : « On en reçoit près de 2 000 tous les ans. Viennent ensuite les hérissons, 600 par an, qui jouissent d'une cote de sympathie. » L’un d’entre eux est d’ailleurs « arrivé il y a quelques jours avec une plaie dorsale » détaille Cécile Le Barzic : « Il s'est blessé dans un jardin en se faufilant sous un grillage. C'est une plaie superficielle, la guérison est garantie. »

« Les blessures classiques de ces animaux nocturnes sont dues à des débroussailleuses et des tondeuses, déplore Jean-François Courreau. Les plaies sont parfois extrêmement profondes et on doit pratiquer l'euthanasie. » Ici, entre 60 et 70 % des hérissons sont sauvés en moyenne. Surtout les jeunes.

Des animaux soignés puis remis en liberté

Du côté de la salle des oiseaux, Emmanuelle Arnould, soigneuse, gave un pigeon bizet d'une douzaine de jours, tombé d'un nid comme beaucoup. Si tout va bien, « il quittera la nurserie dans deux semaines puis ira dans une volière avant de prendre son envol à l'âge de deux mois environ près de l'école vétérinaire », explique Jean-François Courreau. Les passereaux, grives ou merles seront, eux, relâchés près de la Marne, comme à Vincennes, et les rapaces à la campagne.

A Maisons-Alfort, près de 140 étudiants optent pour cette formation facultative chaque année. Au-delà du Val-de-Marne, une soixantaine de centres aux petits soins de la faune sauvage existent en France.
 
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