Mise en service de la passerelle entre Charenton et Ivry (94)

C’est une passerelle pour faciliter la vie des cyclistes et des piétons. Elle vient tout juste d’être inaugurée lundi 15 mai et est située entre les villes d'Ivry-sur-Seine et de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne. Une œuvre architecturale qui a nécessité de nombreux travaux. Objectif de l’ouvrage : pouvoir accéder aux quais de Seine.

On l’aperçoit de loin. Sa structure imposante attire l’œil. 8 mètres de haut sur une longueur de 210 mètres. Depuis lundi 15 mai 2023, elle est enfin accessible. Une bonne nouvelle pour les piétons et cyclistes. "C’est pratique", souligne un usager de la petite reine. C’est la première fois qu’il emprunte cette rampe depuis sa mise en service. "Là on est tranquille. C’est réservé aux vélos". Pour cet autre cycliste qui réalise chaque jour le trajet Paris-Charenton pour aller travailler, il souligne : "c’est du temps de gagner pour pouvoir rejoindre mon domicile rapidement".

Un accès facilité pour les cyclistes et les piétons

Grâce à cette nouvelle passerelle, les usagers peuvent enfin accéder aux quais de Seine via les deux ponts "Mandela", situés entre Charenton-le-Pont et Ivry-sur-Seine. Chaque jour, près de 2600 cyclistes empruntent le chemin de halage longeant les bords de Seine.

Construits dans les années 70, les ponts "Mandela" relient les communes de Charenton-le-Pont et d’Ivry-sur-Seine. Ils permettent de franchir à la fois l’autoroute A4 et la Seine. Ils sont situés au croisement de quatre itinéraires cyclables majeurs.

Sur chaque pont, une piste cyclable est aussi dédiée aux vélos et aux piétons.

Sécuriser les usagers

Des infrastructures conçues aussi pour sécuriser les usagers. "Cette rampe permet vraiment d’assurer la sécurité des cyclistes. Elle permet d’être totalement isolée de la circulation automobile et donc à tous les cyclistes d’être protégé, aux enfants de rouler en sécurité avec leurs parents. C’est une vraie avancée cette rampe", souligne Paul Racanière, Co-référent du groupe "Marne et Bois" de l’association "Paris en Selle".

Promouvoir les mobilités douces

Une avancée. Plus facile maintenant pour les usagers de rallier la capitale via les bords de Seine. Autre avantage de cette structure : promouvoir les mobilités douces. "On a vu une progression très sensible de l’usage du vélo", note Hervé Gicquel, maire (LR) de Charenton-le-Pont (94). "Et ces ouvrages vont permettre le développement du vélo pour passer d’une rive à l’autre et permettre également la mobilité entre les villes".

Un chantier d’envergure

Un projet porté par le département du Val de Marne. Deux ans et demi de travaux ont été nécessaires. Pistes, éclairage, rambardes... Un chantier exceptionnel qui a nécessité plusieurs phases. Dans un premier temps, l’un après l’autre, les deux ponts "Mandela" ont été rénovés. Puis les travaux se sont portés sur la création de la passerelle. Celle-ci a nécessité des réaménagements d’envergure.

La rampe d'accès pour les vélos et piétons a été élaborée sur trois niveaux. Une œuvre architecturale monumentale. "C’est toujours très compliqué quand on se retrouve à proximité à la fois d’une autoroute, de la Seine, dans un espace contraint et qu’on doit faire une rampe à 4% d’inclinaison sur une telle hauteur", précise Françoise Lecoufle, vice-présidente en charge des voiries au département du Val-de-Marne. "Donc cela demande beaucoup de réflexion. Déjà de savoir où l’implanter, comment le faire, avec quels matériaux pour que cela s’intègre aussi bien dans l’environnement".

Un projet qui s’inscrit dans un souci environnemental

Préserver la nature, c’était aussi l'objectif de ce projet. Même si la construction de la rampe a nécessité la coupe de huit arbres le long de la Seine, le département du Val de Marne s’est engagé à les replanter. Les nouveaux arbres seront sélectionnés pour leurs résistances au vent et à la pollution, ainsi que pour leur acclimatation aux bords de Seine. Une haie, longeant l’autoroute A4, doit elle aussi être plantée, afin d’isoler les usagers de la vue de cet axe de circulation. Budget total des travaux : près de 13 millions d’euros, dont 62% financé par le département du Val de Marne.