Environ 200 personnes ont manifesté ce vendredi à l'appel de la CGT à la gare de fret de Perpignan pour le maintien du train de primeurs Perpignan-Rungis. Il pourrait, à terme, être remplacé par des milliers de camions.
"30 juin 2019, dernier train", "Changeons le système, pas le climat", pouvait-on lire sur des banderoles accrochées sur des wagons en gare de Perpignan.
Parmi les manifestants, cheminots, syndicalistes et quelques militants pro-climat, certains portaient un T-shirts frappés du slogan "1 train = 50 camions", d'autres ont brandi un portrait officiel du chef de l'État, Emmanuel Macron.
Pas d'assurance après la fin de l'été
L'appel à ce rassemblement avait été maintenu en dépit d'un engagement pris le 17 mai par le gouvernement à maintenir cette liaison ferroviaire au moins jusqu'à la fin de l'été.Le gouvernement a aussi assuré vouloir trouver "une solution ferroviaire pérenne d'ici la fin de l'année, permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail", alors que le train concerné transporte 400.000 tonnes de fruits et légumes par an.
Mikaël Meusnier, cheminot CGT et conducteur sur cette liaison a dénoncé une "opération médiatique" de la part du gouvernement, sans avancées concrètes pour pérenniser la liaison.À Rungis pour le maintien du train fret de fruits et légumes qui relie #RungisPerpignan. Sa fermeture serait une catastrophe sociale, sanitaire et écologique avec 25000 camions en plus sur nos routes. Nous exigeons son maintien définitif, le fret ferroviaire est d’intérêt public! pic.twitter.com/3Gpyow1zPZ
— Mathilde Panot (@MathildePanot) May 24, 2019
Les deux transporteurs liés à la SNCF par un contrat sur cette liaison "ont programmé des camions" pour l'après 30 juin, a-t-il mis en avant, comme l'avait déjà fait le 17 mai le secrétaire général de la CGT-cheminots, Laurent Brun.
Train vétuste
L'annonce du remplacement de ce train quotidien par des camions, suite à l'arrivée à l'échéance le 30 juin du contrat entre la SNCF et les deux transporteurs Rey et Roca, avait provoqué un tollé, syndicats et responsables politiques s'indignant de cette décision.La SNCF a depuis proposé de prolonger la liaison jusqu'à la fin de l'année, "échéance au-delà de laquelle les wagons seraient hors d'usage", leur vétusté et le coût de leur remplacement étant à l'origine du problème.