Alors que la dernière ligne de fret de fruits et légumes entre Rungis et Perpignan risque de mourir, le président du marché a annoncé le déblocage de 300 000 euros. Une somme qui ne règle le problème qu’à moyen terme, sans d’autres financements.
Le dernier train des primeurs va-t-il être sauvé ? Le président du marché d’intérêt national de Rungis a annoncé sa volonté d’investir la somme de 300 000 euros pour empêcher la mort possible de la liaison ferroviaire avec Perpignan, qui assure l’acheminement quotidien de fruits et légumes.
Comme le racontent nos confrères du Parisien, Stéphane Layani, le PDG de Semmaris (la société qui gère le marché), souhaite « mettre la main à la poche » pour sauver la ligne, en place depuis 12 ans. « Nous ne laisserons pas le train quitter Rungis », assure-t-il même au journal.
La fermeture de la ligne, redoutée par les cheminots face à des problèmes de rentabilité et la fin possible du contrat qui lie la SNCF aux transporteurs, pousserait théoriquement l’équivalent de 25 000 camions supplémentaires sur les routes pour compenser le travail assuré jusqu’ici par le train.
La #SNCF veut liquider le train de fret Perpignan-Rungis, sauvons-le ! Retrouvez ici l’appel lancé par le collectif des cheminots @PCF pour défendre le dernier train de fruits et légumes. Sa suppression jetterait, chaque jour, 250 poids lourds supplémentaires sur la route ! pic.twitter.com/o3BOdAt5j6
— Sauvons le train Perpignan Rungis (@LePerpiRungis) May 7, 2019
Une solution temporaire
L’argent apporté par le président de Rungis est justement destiné aux transporteurs, Roca et Rey. La somme devrait leur permettre de louer les trains de la SNCF sur une période d’un à deux ans.
La solution reste donc « temporaire ». Pour ce qui est du long terme, le marché cherche à mettre en place un autre dispositif, avec une liaison permettant de transporter les conteneurs de camions directement posés sur les wagons.
En attentant, Stéphane Layani appelle les autres acteurs à, eux aussi, apporter des investissements.