Valérie Pécresse, à la tête de la liste Les Républicains-UDI-MoDem, l'emporte finalement à l'arraché sur Claude Bartolone (PS -PRG-EELV-Front de Gauche) qui va remettre son mandat de président de l'Assemblée nationale en jeu.
L'ex-ministre Valérie Pécresse emporte finalement l'Île-de-France au soir du 13 décembre 2015. La droite reprend donc la tête de la première région française après 17 ans de gestion par le socialiste Jean-Paul Huchon.
Elle obtient entre 43,2 % et 44 % des voix selon les estimations, tandis que Claude Bartolone réalise un score entre 41,8 % et 42,9 %.
La candidate a revendiqué sa victoire
Dès qu'elle a eu la certitude de sa victoire, la candidate de la droite a pris la parole pour annoncer elle même son succès, indiquant immédiatement qu'elle serait "la présidente de tous les Franciliens et de tous les territoires". Valérie Pécresse a dit avoir "conscience d'avoir rassemblé des voix de tous les horizons" et savoir que ce vote n'était "pas un chèque en blanc"."L'Île-de-France, je la rêve conquérante et exemplaire... La sécurité et l'emploi seront mes priorités immédiates", a affirmé la députée LR des Yvelines, qui démissionnera de son mandat pour se consacrer à la région, qu'elle avait échoué à conquérir en 2010 face à Jean-Paul Huchon (PS).
Forte mobilisation des abstentionnistes du premier tour
Le second tour a été marqué par un fort regain de mobilisation, en passant 45,90% au premier tour à 55,9 %. La participation, en hausse de 10 points entre les deux tours a largement bénéficié à Valérie Pécresse en même temps qu'elle a engendré une baisse mécanique marquée du score du FN.Valérie Pécresse a mené une campagne de terrain, extrêmement présente, extrêmement investie, donnant souvent le sentiment d'être partout. Sa campagne, qu'elle a commencé très tôt, a marqué par son intensité, sa permanence. Et ce soir, Valérie Pécresse récolte probablement les fruits de cette stratégie. La candidate s'est forgé une image de compétence, de jeunesse et d'énergie qui a sans aucun doute compté beaucoup dans sa victoire de ce soir.
Cette campagne pour l'Île-de-France aura été sans concession, souvent très rude. Et la dernière semaine a même frôlé le "débat de caniveau". Dans cette dernière semaine, des propos très polémiques de Claude Bartolone, qui avait utilisé une expression très sensible autour de "la défense de la race blanche", ont envenimé un peu plus un entre-deux tours déjà très tendu.
Propos polémique
Claude Bartolone a sans doute, dans ces propos, perdu un peu de la stature d'homme d'Etat expérimenté qu'il s'efforçait de se donner depuis le début de sa campagne. Ces quelques phrases, assez mal perçues par l'opinion, lui ont sans doute coûté cher.Le président de l'Assemblée nationale, battu, qui remettra en jeu son mandat à l'Assemblée, avait choisi une campagne beaucoup moins impliquée, apparaissant parfois même un peu en retrait, lorsqu'il avait choisi, par exemple, de refuser un débat télévisé avec son adversaire avant le premier tour. Il a voulu sans doute apparaître "un cran" au dessus de son adversaire, et jouer d'une stature supposée plus aguerrie. A l'évidence, ça n'était pas le bon choix.
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