Pour "désaturer" les urgences, Valérie Pécresse veut expérimenter un "Samu infirmier" en Île-de-France

La présidente de la région Île-de-France propose de créer un « Samu infirmier », pour aider à « désaturer » les urgences. L’expérimentation permettrait à des infirmières de se déplacer à domicile avec des prérogatives élargies.

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Comment lutter contre la crise qui touche les services d’urgence ? Valérie Pécresse (ex-LR) plaide ce lundi pour la création d’un « Samu infirmier », sous la forme d’une expérimentation en région parisienne.

La présidente de la région Île-de-France propose en effet « qu'on fasse un nouveau diplôme bac +5 (...) d'infirmière praticienne, qu'on reconnaisse (à ces infirmières, NDLR) la possibilité, sous le contrôle des généralistes, de prescrire, de suivre les patients ».

« Revaloriser la fonction du généraliste » avec des « soins à plus haute valeur ajoutée »

« Si on expérimentait - je suis prête à le faire dans ma région - un Samu infirmier avec des infirmières qui se déplaceraient à domicile, on désaturerait les urgences et on n'occuperait pas les médecins généralistes qui sont si peu nombreux et tellement surchargés », détaille l’élue.

D’après Valérie Pécresse, le dispositif permettrait de « revaloriser la fonction du généraliste en le mettant sur des soins à plus haute valeur ajoutée », car ses consultations « valent beaucoup plus que les 25 euros que nous payons ».

« Il faut une refonte du système »

Le lancement d’un « Samu infirmier » doit, toujours selon la présidente, faire face à la crise des urgences qui dure depuis bientôt six mois. D’après elle, il faut certes « des mesures d'urgence très rapides, des moyens supplémentaires, plus de sécurité, mais sur le long terme, (...) il faut une refonte du système, et qu'on commence par valoriser nos infirmières ».

L’élue explique qu’elle proposera bientôt la mise en place d’une expérimentation en Île-de-France auprès de l’ARS. A noter par ailleurs que, toujours concernant les urgences, la ministre de la Santé Agnès Buzyn doit présenter ce lundi après-midi un « plan d'actions » avec un « budget dédié » - plus de 600 millions d'euros sur trois ans selon Les Echos - pour « régler sur le long terme » la crise.
 
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