Vers une scission du groupe écologiste à la Région Ile-de-France

Le groupe écologiste du conseil régional d'Ile-de-France, membre pivot de la majorité, se dirige "vers une scission", a annoncé mercredi son président Mounir Satour , après l'annonce du départ du parti d'une vice-présidente régionale.

Laure Lechatellier, en charge de l'action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap, a annoncé mercredi matin aux militants qu'elle quittait Europe Ecologie-Les verts (EELV). "Je quitte également la tête de liste dans les Hauts-de-Seine et me retire totalement de la liste (menée par Emmanuelle Cosse pour les régionales de décembre, ndlr), c'est une histoire de loyauté et d'honnêteté politique", a déclaré à l'AFP Mme Lechatellier.

Pour autant, "cette expérience dans l'exécutif renforce mes convictions écologistes et l'importance d'être en responsabilité", a -t-elle ajouté, préférant "le pragmatisme et la pédagogie aux postures et aux injonctions". Mme Lechatellier reste toutefois vice-présidente jusqu'à la fin de la mandature.

Cette proche de Jean-Vincent Placé, qui a lui claqué la porte d'EELV fin août, explique sa décision par "l'esprit d'ouverture qui tend à disparaitre chez EELV" et par "le climat délétère" qui règne dans le parti. "Je suis devenue perplexe sur les prises de position de plus en plus à gauche", a-t-elle ajouté, assurant que "d'autres élus régionaux sont en réflexion avec ce parti". "Je pense qu'il y aura d'autres départs. Je pense qu'on va vers une scission", a confirmé Mounir Satouri. "Jean-Vincent Placé (qui est conseiller régional, ndlr) a envie de se constituer un groupe", ce qui nécessite cinq élus minimum.

"Navré", M. Satouri trouve "lamentable" cette scission "du plus grand groupe écologiste" dans une collectivité (51 élus) "à deux mois de la fin de la mandature, sur un bilan dont aucun élu n'a à rougir". "Rien à mes yeux ne peut justifier cette scission en Ile-de-France, surtout pas les questions stratégiques vu que nous avons voté hier soir l'autonomie" et refusé de s'allier avec le Front de Gauche, a-t-il poursuivi. Pour lui, c'est "une marque de manipulation qui ne tend qu'à une chose: aller négocier des places éligibles sur la liste de Claude Bartolone", candidat du PS et du PRG. "J'ai de plus en plus l'impression d'une manoeuvre concertée  pour nous affaiblir, tant au PS qui nous traite de gauchiste que chez (Jean-Luc Mélenchon) qui nous dit à la botte du PS: ils veulent étouffer tout ce qui se trouve au centre", a estimé M. Satouri. "Dans cette situation, nous allons porter haut l'écologie politique. La guerre des gauches ne nous concerne pas", a-t-il conclu.

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