L'homme, âgé de 37 ans, avait envoyé une fausse alerte à la bombe au château de Versailles, ce qui avait entraîné une évacuation du site. En moins de deux semaines, il y a déjà eu sept évacuations pour de fausses alertes à la bombe.
Un homme de 37 ans a été condamné ce lundi à 8 mois de prison avec sursis pour une fausse alerte à la bombe envoyée au château de Versailles, nécessitant son évacuation la semaine dernière, rapporte franceinfo.
"Je suis désolé, navré pour les gens et le château", a marmonné à la fin de l'audience de comparution immédiate cet homme suivi pour schizophrénie.
Le prévenu a reconnu avoir passé un appel téléphonique jeudi, après avoir vu les chaînes d'information relayer les précédentes évacuations du château, et avoir déclaré à un opérateur: "Le trône de Louis XIV va sauter. A plus. Faites évacuer".
Le château avait été évacué dans la foulée d'environ 11 000 visiteurs, présents au moment de l'alerte.
Expertise psychiatrique
Une expertise psychiatrique a évalué que le prévenu, schizophrène à tendances paranoïaques qui a affirmé ne pas avoir pris son traitement ce jour-là, pouvait être jugé.
"Il n'a pas pensé deux secondes à l'enjeu médiatique, à Arras et au conflit israélo-palestinien. C'est quelqu'un de fragile, de malade", a fait valoir son avocate, Me Mandine Blondin, devant des journalistes après l'audience.
De fait, après son appel, passé du téléphone de son père, il avait répondu quand la police l'avait rappelé, même s'il avait refusé de donner son identité.
INTER
Il a aussi été condamné à des dommages et intérêts ainsi qu'à une obligation de soins psychologiques. Le tribunal correctionnel de Versailles a retenu l'altération de discernement de cet individu.
L'avocat du château de Versailles, Me Cyrille Mayoux, a affirmé lundi que le préjudice causé à l'établissement pour l'évacuation de jeudi n'était pas encore chiffrable, tout en évoquant "un ordre de grandeur de 100 000 à 150 000 euros". Il a demandé un renvoi sur le civil pour évaluer les dommages.
Ce dimanche, le château de Versailles a été évacué à cause d'une alerte à la bombe pour la septième fois en neuf jours.
Selon des chiffres communiqués lundi matin par la Chancellerie, 64 enquêtes judiciaires ont été ouvertes à la suite d'alertes à la bombe depuis l'attaque jihadiste qui a coûté la vie au professeur de français Dominique Bernard.