Château de Versailles, musée du Louvre, aéroports… Alors que les fausses alertes à la bombe se multiplient après l'assassinat de l’enseignant Dominique Bernard à Arras, le phénomène entraîne une hausse de "10% des annulations" selon l'UMIH en Île-de-France.
Les nombreuses fausses alertes à la bombe survenues ces derniers jours ont provoqué une hausse d'à peu près "10% des annulations" a indiqué Franck Delvau, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) en Île-de-France, ce vendredi sur franceinfo.
Franck Delvau, qui tient à "pousser un coup de gueule" contre les "rigolos" qui sont à l'origine de ces fausses alertes, note également un "phénomène de report". Les touristes "se disent qu'il risque d'y avoir de nouvelles alertes" et décident de reporter leur voyage, alerte-t-il. "Ça met l'industrie du tourisme en péril", affirme le président de l'UMIH Île-de-France, selon qui "ce climat anxiogène n'est pas bon pour nos métiers".
Depuis samedi dernier, le château de Versailles a été évacué cinq fois. Ce vendredi matin pour un éventuel colis piégé et jeudi après-midi, des milliers de touristes ont ainsi dû une nouvelle fois quitter le site. "On venait juste d’arriver, ils nous ont dit 'c’est fermé'. Je ne sais pas ce qu’on va faire", raconte l’une d’entre elles à France 3 Paris Île-de-France.
"Si le phénomène devient régulier, ça peut devenir problématique"
Les tour-opérateurs font ainsi les frais de ces alertes à répétition. "Les clients appellent les agents pour demander un remboursement”, explique une professionnelle, suite à la quatrième évacuation à Versailles.
"Si le phénomène se confirme et devient régulier, récurrent, ça peut devenir problématique. Mais on est en fin de saison, le mois de novembre approche, donc on espère que ça repartira de plus belle au printemps prochain", indique de son côté Nima Farokhpay, directeur de l’agence KingTours, après plusieurs annulations.
Samedi, au lendemain de l'attentat terroriste perpétré à Arras, le Louvre est resté fermé à partir de midi, "pour raisons de sécurité". Alors que 15 000 visiteurs ont été évacués, le musée va rembourser ceux qui avaient acheté un ticket. De nombreux aéroports français ont par ailleurs été perturbés par de multiples alertes à la bombe. Les deux aéroports parisiens, Orly et Charles-de-Gaulle, n'ont toutefois pas été concernés à ce stade.
