Une femme de 33 ans a été placée en garde à vue à NÎmes et mise en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste", Au total, quinze personnes sont poursuivies dans ce dossier.
Une femme interpellée mardi à Nîmes (Gard) dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty a été mise en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste". Âgée de 33 ans, cette femme a été placée sous contrôle judiciaire.
Selon une source judiciaire, elle a été dans les jours qui ont précédé l'attaque en contact avec Abdoullakh Anzorov, le tueur du professeur d'histoire-géographie, un réfugié d'origine tchétchène abattu peu après par les policiers. Elle n'aurait pas de lien direct avec l'attentat mais était en relation avec l'auteur des faits sur les réseaux sociaux.
15 personnes poursuivies
Samuel Paty, 47 ans, avait été décapité le 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
Cette nouvelle mise en examen porte à quinze le nombre de personnes poursuivies dans le cadre de l'instruction ouverte pour "complicité d'assassinat terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste". Parmi ces personnes figurent six collégiens. Cinq d'entre eux sont poursuivis pour "complicité d'assassinat terroriste", accusés d'avoir permis à Abdoullakh Anzorov d'identifier le professeur, rapporte franceinfo.
Par ailleurs, le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui accusé d'avoir, avec le parent d'élève Brahim Chnina, "nommément désigné" M. Paty "comme une cible sur les réseaux sociaux", une semaine avant l'assassinat, a contesté le 31 mai devant la cour d'appel de Paris sa mise en examen pour "complicité d'assassinat terroriste".
Selon des sources proches du dossier, la décision a été mise en délibéré au 28 juin.