Des associations franciliennes vont attaquer l'Etat en justice pour sa gestion des décharges sauvages

Ce jeudi, Brune Poirson réunit les 14 organisations professionnelles du bâtiment pour mettre en place des mesures contre les dépôts sauvages. Des collectifs franciliens en profitent pour annoncer une série d’actions judiciaires pour «carences fautives de l’Etat».

Rendre gratuite la reprise des déchets du secteur BTP dans les déchetteries. C’est la méthode envisagée par Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la transition écologique et solidaire, pour lutter contre les décharges sauvages. Ce jeudi, elle réunit les 14 organisations professionnelles du secteur afin de discuter d’une série de mesures visant à mettre fin aux dépôts sauvages.
 Actuellement, l’amende pour ce type d’infraction est de 135 euros. Le projet à l’étude devrait permettre d’ordonner l’immobilisation du véhicule pris en flagrant délit de dépôt sauvage, selon les informations des Echos. Le BTP devra mettre en place une filière de recyclage, avec une éco-contribution sur le prix de vente des produits de construction pour financer cette gratuité.

Timing parfait pour les élus et associations de défense de l’environnement franciliens. Rives de Seine Nature Environnement, rejointe par d’autres associations, profitent ainsi du moment médiatique pour annoncer une série d’actions judiciaires pour obtenir la dépollution de la «mer de déchets» de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes, selon les informations du Parisien.

Rive de Seine Nature Environnement engage une procédure pour "carence fautive de l'Etat"

L’association, présidée par Anthony Effroy, avait déjà déposé plainte auprès du Procureur de la République de Versailles il y a deux ans pour abandon de déchets illégal et mise en danger de la vie d’autrui.

Aujourd’hui, RSNE annonce sa décision d'engager une procédure pour «carence fautive de l'État». «Symbole du fléau des décharges sauvages en France, la mer de déchets située à Carrières-sous-Poissy prend racine, ou plutôt c'est la végétation qui prend racine sur cet amoncellement de déchets du bâtiment déversés illégalement en pleine nature, jusqu'à début 2018», s'indigne RSNE auprès du Parisien.

Ces anciennes terres agricoles sont devenues une «mer de déchets» depuis 2002. Selon les associations interrogées, la décharge sauvage serait étendue sur l’équivalent de onze terrains de football et contiendrait environ 7000 tonnes de déchets.
 
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