La plus grande décharge sauvage de France continue de polluer la vie des riverains. Selon le conseiller régional écologiste, Eddie Aït, l'Etat ne respecte pas ses engagements et n'a entrepris aucune action pour éliminer ce fléau. Il a adressé une mise en demeure au préfet de région.
Gravats, plastique, verre, ferraille, matériaux de construction pollués à l'amiante, ce sont désormais 8000 tonnes de déchets en tout genre repartis sur 40 hectares. Cette décharge sauvage est désormais appelée "mer de déchets", c'est l'une des plus emblématiques de France. Elle s'étend en fait sur trois communes : Triel-sur-Seine, Chanteloup-les-Vignes et Carrières-sous-Poissy.
Pourtant malgré la mobilisation des citoyens, les actions des associations, les signalements et l'inquiétude des élus rien ne semble avoir changé dans cette immense plaine située dans les Yvelines. Eddie Aït, conseiller municipal et conseiller régional (Génération Ecologie) interpelle pour la troisième fois l'Etat.
Cette fois il a adressé une mise en demeure au préfet de la région Michel Cadot. Dans son courrier il demande au représentant de l'Etat de respecter ses engagements :
"Vous m’annonciez le soutien de l’Etat à hauteur de 800 000 euros à la création, avant l’été 2019, d’un groupement d’intérêt public (ce dernier devait avoir pour mission le nettoyage et l’aménagement de l’ex plaine maraîchère de Carrières-sous-Poissy), les actions gouvernementales en cours et les pistes de réflexion en cours comme la reprise gratuite des déchets ou la densification du maillage des déchèteries. Aujourd’hui, je suis dans l’obligation de constater que la situation n’a pas évolué. Aucune action n’a été entreprise pour l’enlèvement même partiel des déchets. "
Il demande toujours l'application du principe du pollueur payeur et le nettoyage de cette décharge sauvage.