Enseignant tué à Arras : la hantise des professeurs face aux attaques

Un homme d'une vingtaine d'années armé d'un couteau a tué un enseignant et blessé grièvement deux personnes ce vendredi matin dans un collège-lycée à Arras (Pas-de-Calais). Une attaque qui intervient près de 3 ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty da,s les Yvelines.

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"Dans ce pays, en 2023, on tue encore des professeurs, on assassine des professeurs parce qu'ils sont profs et on s'en prend à l'école parce que c'est l'école", a réagi vendredi sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants du secondaire, après l'attaque au couteau perpétrée dans un lycée d'Arras qui a fait un mort et deux blessés.

Cette responsable syndicale témoigne de l'"effroi" qui a saisi les enseignants et la question de l'exposition des enseignants aux possibles attaques "hante" la profession "depuis trois ans".

"Il faut protéger l'école", plaide Sophie Vénétitay pour qui l'attaque de ce vendredi rappelle "de bien mauvais souvenirs, trois ans après l'assassinat de Samuel Paty", cet enseignant d'histoire-géographie de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège des Yvelines.

Samuel Paty tué il y a 3 ans

Contacté, le ministère de l'Éducation nationale affirme que Gabriel Attal a envoyé comme directive aux recteurs de chaque académie "de prendre sans délai toutes les mesures nécessaires afin de renforcer la sécurité de l’ensemble des écoles et établissements et de prendre l’attache des préfets" et que "toute situation doit être immédiatement signalée à l’adresse habituelle de la cellule ministérielle de crise".

De son côté, Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat enseignant SE-UNSA, interrogée par franceinfo, rappelle que l'"on est à quelques jours de commémorer le terrible assassinat de Samuel Paty et on a tous envie de se dire que c'était derrière nous, que c'était le passé". Et d'ajouter : "Le choc est de se dire que c'est toujours d'actualité, que c'est aujourd'hui, c'est aussi demain."

Selon Élisabeth Allain-Moreno, il s'agit également d'un choc "de voir que c'est un lycée de centre-ville qui n'a pas de caractéristiques particulières, qui n'a pas de précédents. Quel que soit son lieu d'exercice, son lieu d'apprentissage, qu'est-ce qui nous garantit que je ne risque rien, que je n'ai pas des élèves qui vont me mettre en danger qui vont commettre des drames aujourd'hui ou demain, d'où la situation de choc".

La dirigeante de SE-UNSA réclame que tout soit mis en œuvre pour que "chacun puisse retourner sereinement dans son établissement, dans son école, le plus rapidement possible et de s'assurer que tout est mis en place au niveau des dispositifs et des moyens qui doivent les accompagner pour que les paroles puissent être libérées".

Tous les syndicats vont être reçus

Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal va réunir ce vendredi soir rue de Grenelle toutes les organisations syndicales des enseignants après le meurtre d'un des leurs vendredi matin dans un collège-lycée à Arras.

Les syndicats enseignants "seront réunis à 19h30 au ministère à Paris", selon les syndicats Snes-FSU, Snalc ou encore SE-Unsa.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué ce même jour qu'une autre "tentative d'attentat" "dans une autre région" avait été déjouée grâce à une intervention des forces de l'ordre, lors d'une prise de parole au collège-lycée d'Arras où un enseignant a été tué dans une attaque au couteau.

Il n'a pas précisé s'il évoquait l'interpellation et le placement en garde à vue pour port d'arme prohibé d'un homme connu pour "radicalisation", à la sortie d'une salle de prière à Limay dans les Yvelines.

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