Pour faire face aux difficultés financières, des collectivités locales ont décidé de vendre une partie de leur patrimoine immobilier, comme Poissy dans les Yvelines. Pour faire rentrer de l'argent dans les caisses et investir dans des équipements publics, le maire a décidé de se séparer de biens.
Un petit pavillon comme il en existe des centaines à Poissy. Seule particularité, il appartenait il y a encore quelques semaines à la commune qui est persuadée d'en avoir tiré un bon prix.
"C'est une des dernières maisons qui appartenait à la ville en habitat individuel et qu'on a décidé de vendre parce qu'elle n'était plus occupée. C'est une petite maison de 60 m²", explique Marc Busso, directeur des services techniques de Poissy. La recette : 280.000 euros.
Une autre, beaucoup plus grande a rapporté un million d'euros. Un ancien parking a même été vendu à 4,2 millions à un promoteur. Au total depuis 2014, la ville de Poissy a vendu pour plus de 13 millions d'euros de biens immobiliers. Et ce n'est pas fini. La commune cèdera prochainement 4 immeubles à des bailleurs sociaux. "Cela nécessite de traiter des loyers, de suivre les locataires, de retrouver des locataires, donc c'est un travail qui n'est pas notre cœur d'activité, et puis parce que ces immeubles-là génèrent des charges financières assez élevées", poursuit Marc Busso.
Continuer à investir
Pour le maire, vendre une partie du patrimoine immobilier de la ville, c'est se donner les moyens de continuer à investir. "L'idée c'est d'être très pragmatique et d'être de bon sens. Encore une fois aujourd'hui on a des baisses de dotation drastique depuis 2014. Perte cumulée à Poissy : pas moins de 30 millions d'euros d'ici 2020. Donc il faut pouvoir effectivement juguler toutes ces baisses de fonctionnement et puis derrière de pouvoir investir à bon escient", affirme Karl Olive, maire de Poissy (LR).
Pour plus de 3 millions d'euros, la ville vient par exemple de racheter à Peugeot cette salle polyvalente, dotée d'un amphithéâtre de 2.000 places, sans avoir besoin d'emprunter.