La majorité des syndicats de chez PSA devrait signer ce vendredi le projet de départs volontaires de la direction, rendu possible par la réforme du Code du travail.
Pimkie a échoué, PSA l'a fait : le constructeur automobile a reçu le feu vert d'une majorité de syndicats pour son projet de ruptures conventionnelles collectives, une première depuis la récente réforme du Code du travail qui introduit le dispositif.
Ce vendredi le comité d'entreprise de PSA est en cours et ne devrait se terminer qu’en fin de matinée. Les syndicats FO, CFDT, CFTC et GSEA, totalisant ensemble plus de 58% des voix, ont indiqué à l'AFP vouloir signer le document, auquel seule la CGT (19,6%) s'est opposée. La CFE-CGC (19,4%) n'a pas encore dévoilé son choix. Le plan de suppressions d’emplois avec les nouvelles ruptures conventionnelles collectives devrait être donc signé dans la journée.
Selon la direction, les sites de production ne seraient pas directement touchés
On ne sait pas encore où et comment seront réparties les suppressions de postes et les embauches. A noter que selon la direction les suppressions de postes ne concerneraient pas les emplois de production. Ce sont les fonctions supports et structures qui seraient concernées, c'est-à-dire le personnel qui n’est pas directement lié à fabrication mais qui est chargé par exemple de la gestion, de la logistique etc …
Le groupe qui rassemble Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, programme 1.300 ruptures conventionnelles collectives (RCC) soit, dans le détail, 1.250 mobilités externes (congés de reclassement, création d'entreprise) et 50 passeports de transition professionnelle. Il reconduit également pour 900 personnes les départs en "congés seniors". Ce dispositif permet à des salariés de cesser le travail deux à trois ans avant la retraite, tout en conservant leur contrat de travail et 70% de leur rémunération brute.
Mais, parallèlement à ces 2.200 départs volontaires, PSA prévoit de recruter plus de 1.300 CDI dans sa division automobile (62.000 salariés fin 2016) et d'accueillir au moins 2.000 jeunes en apprentissage en 2018.
La rupture conventionnelle, quésako ?
La rupture conventionnelle est un dispositif qui permet de réaliser des départs volontaires en dehors d'un plan social et sans justification économique. Elles nécessitent un accord signé par des syndicats représentant au moins 50% du personnel.