L'usine Renault de Flins (Yvelines) prévoit de supprimer environ 200 emplois intérimaires et de baisser ses cadences de production à partir de septembre
L'entreprise, qui emploie quelque 500 intérimaires sur le site de Flins, outre les 2.200 salariés, a justifié cette décision, annoncée mardi 13 mai 2014, lors d'un comité d'entreprise, par la "nécessité d'adapter sa production à l'arrêt définitif de la Clio Collection, qui ne répond plus aux exigences des nouvelles normes de pollution européennes".
"Cet ajustement de cadence permet à l'usine de Flins de maintenir une organisation en deux équipes de travail sur le flux de production, en évitant le recours massif à des journées non travaillées" explique la Direction. Les ouvriers passeront de 45 véhicules fabriqués par heure à 34 à partir de la fin des congés d'été.
"Ce n'est pas normal de supprimer des postes, on devrait plutôt en profiter pour améliorer nos conditions de travail" déplore la CGT. "On va fabriquer autant de véhicules qu'en 2012, mais avec moins de personnel".
Selon la direction, l'usine de Flins reste dans sa trajectoire pour produire un volume minimal de 110.000 véhicules d'ici la fin de l'année. L'accord de compétitivité signé en mars 2013 avec les syndicats prévoit une augmentation de la production à l'horizon 2016 avec un volume d'ores et déjà annoncé de 132.000 Nissan Micra. En contrepartie des efforts réclamés aux salariés, la firme au losange a promis d'augmenter les volumes produits dans ses cinq sites français (+100.000 véhicules au total) et de produire aussi pour des partenaires à hauteur de 80.000 unités par an. L'objectif est d'atteindre une production totale sur ces sites supérieure à 710.000 véhicules à l'horizon 2016.
