Interrogé sur Franceinfo, l'ancien maire de Poissy revient sur les circonstances du suicide de l'adolescent dans sa commune, victime de harcèlement lors de l'année scolaire précédente. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête.
"Les parents ont été tout à fait responsables, ils ont fait ce qu’ils devaient faire, l'enfant a été très digne en lançant des bouteilles à la mer, mais ils n'ont pas été suffisamment pris en considération", dénonce ce dimanche sur franceinfo Karl Olive, député Renaissance et ancien maire de Poissy. Mardi dernier dans cette commune des Yvelines, un adolescent de 15 ans s'est suicidé par pendaison à son domicile. Il s'était plaint de harcèlement alors de l'année scolaire précédente.
Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour rechercher les causes de la mort de ce jeune de 15 ans, en invitant "à rester à ce stade très prudent". Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative.
De manière générale, Karl Olive estime qu'il y a "des trous dans la raquette encore aujourd'hui en matière de harcèlement" car répète-t-il, les parents de cet adolescent "ont fait ce qu'il fallait faire, ils ont sollicité l'établissements et ont eu des rendez-vous". Or, selon le député, dans cette affaire "il s'est passé ce qui se passe souvent dans ces cas-là, c'est-à-dire que chacun, je ne veux pas dire, fuit ses responsabilités, mais va sortir le parapluie pour se protéger".
Pour "un conseil local de prévention du harcèlement"
Le député macroniste veut "clarifier les choses". Par exemple, "si aujourd'hui, à l'école élémentaire, votre gamin est harcelé dans la cour pendant l'heure du déjeuner, ce n'est pas la responsabilité de l'Éducation nationale, c'est celles des personnes qui ont en charge les activités périscolaires, donc de la ville", explique-t-il. Karl Olive propose de créer "un conseil local de prévention du harcèlement", pour permettre plus de transparence et "sans fuir ses responsabilités".
Le député des Yvelines explicite sa pensée : "Le temps de prise de conscience de l'Éducation nationale, d'un certain nombre de services, je ne veux pas généraliser, fait qu'il y a une détresse qui n'est pas entendue et lorsqu'elle est entendue il est presque déjà trop tard". Karl Olive estime que le programme pHARe, le programme de lutte contre le harcèlement scolaire "va dans le bon sens". Il fait part de sa volonté de mettre fin "à une espèce d'omerta sur ce sujet".