La British School of Paris accueille tous les ans plus d'une centaine d'élèves. De la maternelle au lycée, l'école située à Croissy-sur-Seine dans les Yvelines assure un enseignement dans la pure tradition des écoles britanniques.
"Alright students, let me have a look at your dissertations about Lenin and the Soviet Union".
Dans sa classe, Tess Mccoy, professeure d'histoire à la British School of Paris prépare ses six élèves au sujet du jour : une évaluation personnalisée de leur dissertation sur l'histoire de l'Union Soviétique sous Lénine. "C'est une façon de nous préparer pour le A level Exam", explique Alex, l'un des élèves du cours. Le A Level est l'équivalent du baccalauréat en Angleterre. Située à Croissy-sur-Seine dans les Yvelines La British School of Paris est la seule école sur le territoire français à délivrer ce diplôme reconnu en Grande-Bretagne et outre Atlantique.
Celle-ci accueille chaque année près de 600 élèves issus de 50 nationalités différentes. Notamment des enfants de familles expatriées. Si une grande partie de la note finale de cet examen se fait en contrôle continu, le reste est obtenu lors d'épreuves de fin d'année assez rigoureuses. "Nous apprenons à annoter notre travail en Histoire, car cela nous est demandé le jour de l'épreuve. Nous devons également avoir en tête une bibliographie précise au moment où nous écrivons pour pouvoir parler des interprétations historiques de différents auteurs sur le sujet en question, cela nous conditionne pour l'université", indique Margarita au sujet de la dissertation d'histoire.
Des enseignements basés sur le modèle britannique
Les élèves au sein de cette école fondée en 1954 suivent le même programme que les écoles britanniques. Ainsi, de la maternelle à la terminale, ils suivent le "curriculum" commun à toutes les écoles du Royaume d'Elizabeth II. "C'est important pour notre école qu'il y ait une continuité au niveau des enseignements. Bien que nous soyons indépendants, nous gardons ce socle britannique en terme d'enseignements, car il s'inscrit dans l'identité de notre école", assure le directeur Nicholas Hammond.
La British School of Paris, bien que privée et indépendante, est reconnue par l'Éducation Nationale en France et par le Departement for Education britannique. Les enseignements théoriques ne sont pas le seul lègue du système britannique à la British School of Paris. En premier lieu, l'uniforme est de rigueur pour tous. "Cela crée une uniformité au sein de l'école et permet de gommer les écarts de richesse. Puis, cela facilite le choix des élèves le matin, quant à leur tenue", sourit le directeur des lieux. En effet, les équipes éducatives pratiquent également ce que l'on appelle outre-Manche le "pastoral care". Ludovic Plazanet, secrétaire général de la BSP explique qu'il s'agit "d'une pratique qui regroupe plusieurs activités qui tendent à donner aux élèves des éléments de morale et des savoirs pour leur vie future comme par exemple des discussions autour du thème de la gestion de leurs finances".
Pour le directeur, ces cours complémentaires au programme scolaire sont une manière de créer " un sens de la communauté" autour de valeurs communes inculquées à l'école. "Nous pensons que la discipline et la morale qu'offre l'enseignement du pastoral care nous permet de créer une sorte de vivre-ensemble qui est très important lorsque vos élèves arrivent de pays aux cultures très différentes" plaide Nicholas Hammond, que ses élèves anglophones appellent "headmaster".
Une école aux accents internationaux
Si le modèle britannique est suivi jusque dans la cour de récréation avec du cricket match ou bien une partie de fléchettes ! La BSP est aussi une école internationale. Bien que 30% des élèves soient britanniques et 20% français, les autres proviennent du monde entier. "Nous avons des enfants qui viennent d'Amérique du Sud, des quatre coins de l'Afrique ou encore d'Océanie. Cela nous permet de cultiver notre aspect cosmopolite au quotidien.", précise le directeur. Pour la plupart, les élèves viennent de familles de diplomates étrangers en mission en France. "Nous avons également les enfants de familles d'hommes d'affaires ou de directeurs commerciaux de sociétés étrangères", insiste Nicholas Hammond, précisant que les frais de scolarité sont élevés, entre 20 000 et 30 000 euros pour une année.
Étant donné le caractère temporaire des missions professionnelles des parents, les enfants ne restent en moyenne que trois ans au sein de l'école. "C'est un défi pour nos équipes pédagogiques, car il faut savoir dès l'arrivée de chaque enfant quel est leur parcours et comment nous pouvons les aider. Notre offre s'adresse principalement à des familles pour lesquelles la mobilité est un facteur important donc nous devons nous adapter à cela", indique Ludovic Plazanet.
"Notre établissement participe au rayonnement international de la région francilienne"
Cette ouverture à l'international permet à la BSP d'attirer chaque année près de 650 élèves de 50 nationalités différentes. Ce mélange de cultures participe à faire de cet établissement l'un des plus prisés parmi les écoles internationales de la région francilienne. "Nous nous inscrivons dans cette démarche d'internationalisation qui, à travers les années, est de plus en plus encouragée par les collectivités locales autour de nous", affirme le secrétaire général. Et de poursuivre : "Notre établissement participe au rayonnement international et de l'attractivité de la région francilienne ", affirme Ludovic Plazanet. Beaucoup d'entreprises viennent dans notre secteur en sachant que leurs employés anglophones pourront envoyer leurs enfants chez nous, et c'est un vrai plus pour la région", se félicite Nicholas Hammond.
À ce titre, la British School of Paris a reçu ce mardi Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'attractivité.