Christine Boutin comparaissait vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits d'"incitation à la haine". L'ex-présidente du Parti chrétien-démocrate avait qualifié dans une interview l'homosexualité d'"abomination".
Christine Boutin n'a sans doute pas voulu croiser les associations qui la poursuivent pour incitation à la haine. Lors de son procès, elle est donc arrivée puis est sortie par une porte dérobée.En avril 2014, au cours d'une interview réalisée par le magazine Charles, elle y disait que l'homosexualité était "une abomination" La phrase de trop pour les associations plaignantes.
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Une amende de 3.000 euros requise
Lors de l'audience, Christine Boutin a tenté de montrer qu'elle ne faisait que rapporter une phrase tirée de la Bible et que ses propos avaient été maladroits. Mais le président du tribunal lui a rappelé d'autres interviews qu'elle a pu donner par le passé. Confirmant que son opinion sur l'homosexualité était sans équivoque.Le jugement sera rendu le 18 décembre. Le procureur de la République a requis une amende de 3.000 euros.