Le tribunal administratif de Versailles a condamné le 17 décembre 2013 à un an d'inégibilité le maire DVD du Vésinet (Yvelines) Didier Jonemann, qui a fait appel de cette décision, a-t-il annoncé vendredi.
Ce jugement prononce également sa démission de son fauteuil de maire fait suite au rejet de ses comptes de campagne dans le cadre des élections municipales partielles d'avril 2013. La décision n'était pas consultable dans l'immédiat. "Confiant", M. Jonemann a fait appel de la décision devant le Conseil d'État, un recours suspensif qui lui permet de se maintenir à la tête de cette ville cossue de la banlieue parisienne. Il compte également se présenter au scrutin municipal de mars.
Selon M. Jonemann, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politique, qui avait saisi le tribunal, a rejeté ses comptes de campagne "sur la d'une erreur admnistrative". Des frais de campagne - en l'occurence l'impression de tracts - ont été avancés par trois de ses colistiers à hauteur de 4.653,53 euros alors que le code électoral stipule que ces dépenses doivent être réglées par un mandataire financier. Le maire nie tout "volonté de fraude ou de tricherie", car, dit-il, ces avances ont ensuite été "remboursées par le mandataire financier et réintégrées dans mon compte de campagne". "Il s'agissait d'une élection partielle, les délais étaient contraints et nous n'avons pas eu la capacité d'avoir un mandataire dès le début de la campagne et qui se montre disponible par la suite", a-t-il justifié.
La commune du Vésinet, 16.400 habitants, et trois maires depuis 2008 est marquée par une vie politique agitée depuis une dizaine d'années sur fond de crise budgétaire. En février, le dossier sensible de la révision du plan local d'urbanisme avait provoqué la démission de onze conseillers de la majorité dirigée par Philippe Bastard de Crisnay (UMP). Le préfet avait dissous le conseil municipal et convoqué des élections en avril.